Collectif Tzouri lance le projet « Laissons une trace »

Collectif Tzouri lance le projet « Laissons une trace »

L’association Collectif Tzouri a lancé le projet “Laissons une trace”, qui vise la mobilisation des jeunes d’Oujda à travers la formation et leur implication effective dans un ensemble d’activités culturelles dans les quartiers.

Cette initiative, financée par l’Union européenne dans le cadre du programme «Moucharaka Mouwatina», entend promouvoir l’art et la culture en motivant les jeunes des quartiers populaires, tout en développant chez eux l’esprit de responsabilité et de citoyenneté, indique un communiqué de l’association.

Ce projet, conçu pour renforcer et soutenir la présence effective des jeunes Oujdis dans la vie culturelle et artistique de la ville, cible les jeunes des quartiers populaires, lycéens et étudiants universitaires, âgés de 15 à 28 ans, en les impliquant dans la mise en scène artistique de la ville, notamment en décorant ces quartiers avec des fresques murales, entre autres activités. Depuis sa création, le «Collectif Tzouri» vise à rapprocher l’art de la population à travers l’art urbain ou le Street Art, en utilisant des méthodes artistiques novatrices qui confèrent une splendeur et un éclat à la ville. En Amazigh, Tzouri signifie «le beau» ou, dans d’autre contextes, «l’art», d’où ce choix de rassembler les passionnés d’art de la région, relève-t-on.
Le programme Moucharaka Mouwatina vise à améliorer l’environnement institutionnel et légal des organisations de la société civile marocaine et à promouvoir leur implication dans la définition, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des politiques publiques.
Ce programme appuie les initiatives de la société civile dans les domaines de la jeunesse, de l’égalité femmes-hommes et de l’environnement et se déploie au niveau régional, à travers quatre bureaux dans les régions pilotes de Casablanca-Settat, l’Oriental, Souss-Massa et Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Le programme dispose, par ailleurs, d’un bureau de coordination nationale à Rabat.

Financé par l’Union européenne à hauteur de 13 millions d’euros pour la période 2018-2020, Moucharaka Mouwatina est mené en partenariat avec le ministère d’Etat chargé des droits de l’Homme et des relations avec le Parlement, le Conseil national des droits de l’Homme, l’Institut national de formation aux droits de l’Homme (Institut Driss Benzekri) et le Bureau des Nations unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS), en tant que partenaire de mise en œuvre, et avec la participation de la société civile au Maroc.
 

Source : Libération

Oriental/Nèfles: Une campagne exceptionnelle

Une bonne préparation des arbres et du sol, un savoir-faire familial reconnu avec amélioration des techniques de production et de packaging, un bon circuit de commercialisation grâce à la réalisation de la route reliant Zegzel à Berkane, unité de conditionnement et dépôts de stockage, sont autant de facteurs qui contribuent à l’amélioration de la qualité et le calibre des nèfles de la vallée de Zegzel.

La filière dispose d’une unité de conditionnement, une première sur le plan national et des frigos de stockage indispensables pour l’équilibre des prix (Ph. A.K)

«Certes nous avons souffert au début des cueillettes par manque de main-d’œuvre à cause du coronavirus, mais l’activité a repris ces derniers jours et nos fruits sont prisés grâce à leur texture, saveur et arôme», explique Soufiane Chaiiri, agriculteur de nèfles.

Concernant la production, elle doit graviter autour de 6.500 tonnes précise-t-on auprès du département de l’Agriculture. Une récolte exceptionnelle qui contribue à l’amélioration des revenus des agriculteurs. Les recettes avoisineront les 50 millions de DH, à condition que les prix s’améliorent, souligne un professionnel du secteur fruitier. Tout en précisant que les prix commencent à se stabiliser après un début de campagne en dents de scie.

Le néflier, qui est classé produit du terroir, bénéficie du label signe distinctif d’origine et de qualité depuis sept ans. Un atout qui encourage les agriculteurs à adapter leurs techniques culturales aux quatre variétés produites: la Navela (ou beldi), le Muscat (nèfle piriforme), le Mkarkabe (type rond) et la Tanaka (type japonais). Ces variétés du néflier sont cultivées sur 420 ha (dont 230 en grande hydraulique au niveau du périmètre irrigué de la Moulouya). Cela représente 82% des plantations nationales et contribue à la diversification de l’offre fruitière de la région.

Reste à préciser que les produits labellisés de la province de Berkane, néfliers et clémentines, bénéficient d’un suivi particulier des conseillers agricoles de l’ONCA qui animent des ateliers de formation pour sensibiliser aux nouvelles approches amélioratives de la production et protectrices des vergers.

«En plus du conseil en matière de lutte contre les maladies qui affectent les plantes, l’ONCA aide les agriculteurs à développer des méthodes innovantes et à s’impliquer dans la promotion de leurs cultures», souligne Hamid Chebabi, directeur régional de l’ONCA.

Source : L'Economiste

Officiel: le Maroc a enfin autorisé l’exportation de masques à l’étranger

L’annonce a été faite, lundi 11 mai, par le ministre de l’Industrie et du commerce, Moulay Hafid Elalamy (MHE), lors de la séance plénière hebdomadaire des questions orales à la Chambre des représentants.

Le Maroc compte à ce jour 23 usines qui fabriquent des masques de protection en tissu non tissé à usage non médical. La capacité de production nationale de ce produit subventionné par le fonds spécial Covid-19 (vendus à 80 centimes l’unité) a atteint 10 millions de masques par jour. «Le marché local n’est pas en mesure d’absorber cette production. Les masques sont aujourd’hui suffisamment disponibles dans les officines. Le rythme de livraison aux pharmacies a dû baisser de 6 à 2 millions d’unités par jour», a affirmé le ministre.

 

Pour mieux se préparer au déconfinement, le Maroc a sécurisé un stock stratégique de 50 millions de masques en tissus non tissés, a-t-il ajouté, avant d’annoncer la nouvelle: "Depuis hier, nous avons décidé d’ouvrir l’export. Les industriels ont besoin d’exporter afin de pouvoir préserver leurs capacités de production. Certains pays, notamment la France, ont trouvé que les masques en tissus non tissés produits au Maroc répondent à leurs besoins, d’un point de vue technique», a-t-il ajouté. Le ministre fait ici allusion aux informations selon lesquelles deux industriels marocains auraient pu «certifier» leurs produits auprès du centre d’expertise et d’essais de la Direction générale de l’armement (ce qui ne veut en aucun cas dire que l’armée française allait s’approvisionner auprès de ces deux entreprises comme cela a pu être interprété par certains médias).

La reprise de l’export reste toutefois conditionnée par l’atteinte du niveau de stockage stratégique, soit 50 millions de masques, a précisé le ministre, n’excluant pas une nouvelle suspension si l’offre risquait de ne pas suffire pour répondre à la demande locale.

La même approche sera adoptée pour les masques en tissu lavables dont la production a atteint 2 millions d’unités par jour, selon les chiffres communiqués par MHE. «Nous allons atteindre progressivement le stock de sécurité, soit 15 millions d’unités», a affirmé le ministre. Cela ne l’a pas empêché d’autoriser l’exportation de ces masques lavables et réutilisables, mais seulement à condition d’écouler 50% de la production sur le marché local.

Source : Le360

Maroc : des nouvelles usines pour fabriquer des masques

Le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’économie verte et numérique a annoncé, samedi dernier, que 34 projets d’investissement portés par les TPME, ont été approuvés par le comité de sélection public-privé. C’est à l’issue d’un appel à projets, dénommé "Imtiaz-Technologies covid-19", lancé par l’Agence Maroc PME.

Les projets d’investissement concernés sont portés par des TPME pour la fabrication de produits et d’équipements utilisés dans la lutte contre la pandémie du coronavirus (covid-19). Il s’agit des masques, des équipements de protection individuelle (combinaisons médicales, blouses de protection, etc.), de dispositifs médicaux, de gels hydroalcooliques et de produits désinfectants, indique le ministère.

Le montant d’investissement de ces projets est chiffré à près de 272 millions de dirhmas. Ils permettront de générer 487 emplois das 7 régions que sont Rabat-Salé-Kenitra, Casa-Settat, Marrakech-Safi, Fès-Meknès, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Souss-Massa et l’Oriental, précise la même source qui souligne que "les projets approuvés bénéficieront d’une subvention à l’investissement de 30 % du montant de l’investissement plafonné à 10 MDH pour les PME et à 1,5 MDH pour les TPE".

Source : Bladi

Oriental: Les pluies d’avril sauvent la saison agricole

En plus de leur apport en eau de stockage, les dernières pluies ont ravivé le couvert végétal, bénéfique pour le cheptel (Ph. A.K)

Les pluies d’avril sont en train de sauver la saison agricole au niveau de l’Oriental. Le cumul des précipitations durant ce mois a dépassé celui enregistré au cours des trois premiers mois de 2020. Il a également pulvérisé ceux de la pré­cédente saison avec + 47% à Oujda, + de 25% à Tafoughalt, + de 164 % à Taourirt, + de 57% à Driouch, + de 153% à Reggada, + de 1470% à Bouarg (Nador), + de 58 % à Slima­nia, et + de 41% à Aghbal. Excep­tion faite pour la province de Figuig qui n’a pas bénéficié de ces apports pluviométriques avec moins de -3% à Figuig et moins 40% à Tandrara.

Les importantes pluies d’avril ont impacté positivement sur le taux de remplissage du barrage Mohammed V, principal barrage de la région. Son taux de remplissage est passé de 84,4 millions m3 au 26 avril 2019 à 189,9 millions m3 en cette fin d’avril. De son côté le barrage Oued Za réalise 100% de sa capacité de stockage (54 millions m3). Idem Pour Machraâ Hammadi qui est lui aussi à 100% de sa capacité de stockage.

Au total, les retenues des principaux barrages de la région ont atteint, au dimanche 26 avril 2020, près de 300 millions m3, enregis­trant ainsi un taux de remplissage de 86,6%. Quant au barrage Hassan II (à 20 km de Midelt) qui fait partie du complexe hydraulique du bassin de la Moulouya et pas de la région de l’Oriental, il enregistre une marque de 40% par rapport à la même date de la saison écoulée. C’est un bar­rage réserve pour la région en cas de besoin en eau d’irrigation.

Grâce à ces apports la situation est en train de s’améliorer en com­paraison avec le mois de janvier dernier avec un impact positif sur les arbres fruitiers, cultures de prin­temps et cultures maraîchères. C’est le cas également pour les céréales tardives.

Les besoins des cultures pendant l’été sont énormes et par consé­quent, il faut gérer l’offre d’une ma­nière efficiente et efficace. «Cet état de satisfaction pourrait être éphé­mère si les agriculteurs continuent à installer des cultures de printemps grandes consommatrices d’eau tel que la pastèque et le melon», sou­ligne Hamid Chebabi, directeur ré­gional de l’ONCA. Et de préciser: «La responsabilité incombera à tout un chacun pour gérer de manière concertée une ressource en eau de plus en plus prisée».

Source : L'Economiste

TOURIA CHAOUI, UNE MAROCAINE PREMIÈRE AVIATRICE DU MONDE ARABE

Héroïne intrépide et avant-gardiste, libre et émancipée, Touria Chaoui, première aviatrice du Maroc et du monde arabe, incarnait l’avenir de la femme marocaine du 20ème siècle.
 

Touria Chaoui est née le 14 décembre 1936, dans une famille bourgeoise de Fès, Elle grandit et s’épanouit dans un milieu aisé, ouvert. Son père, Abdelwahab Chaoui, un des premiers journalistes de langue française dans le Maroc colonial, écrit dans Le Courrier du Maroc, parallèlement à sa passion du théâtre dont il est considéré comme un pionnier. Avant-gardiste, il veut pour sa fille une éducation soignée et moderne et lui fait découvrir le monde du théâtre et du cinéma puisqu’en plus du journalisme, Abdelwhab Chaoui est un acteur et un metteur en scène impliqué dans la promotion de la scène marocaine émergente. À douze ans, Touria joue à ses côtés un petit rôle (Maria Casarès enfant) dans le film du cinéaste français, André Swoboda, La Septième Porte, où Abdewahab Chaoui donne la réplique à Georges Maréchal et Maria Casarès. L’apparition à l’écran de la petite Touria scandalise la société conservatrice du Maroc d’alors.

En 1946, Touria obtient son certificat d’études primaires dans un Maroc où la scolarisation des filles est balbutiante. À cette époque, elles ne sont que 23.000 à être scolarisées, et à peine une centaine à avoir obtenu le certificat d’études primaires. Elle prend des cours de sténographie arabe et poursuit ses études jusqu’à l’obtention du brevet.

À Casablanca, où la famille vit désormais, elle est engagée comme secrétaire à l’Agence marocaine d’information et de publicité. Mais son rêve depuis toujours, c’est de voler. Aussi, quand en novembre 1949 l’Agence organise un concours littéraire à l’occasion de la Fête du Trône, Touria demande à son père l’autorisation d’y participer à la condition que si elle était primée, il l’inscrive à l’école des pilotes des Ailes Chérifiennes de Tit Mellil. Parole donnée, pari gagné. Son père et elle partent sur place pour l’inscription dans cette école de pilotage réservée à l’élite européenne. Ils vont braver le mépris et les railleries du directeur de l’école, un certain Martin qui, comme le rapporte Salah Eddine Chaoui dans son livre, va les accueillir en déclarant devant une assistance hilare : “Ouvrez grand vos oreilles, vous voyez cette petite Fatma, elle prétend prendre des cours de pilotage !” 

 
La première femme aviatrice arabe
À la fin de son apprentissage, Touria passe son examen de vol dans des conditions météo exécrables, la mauvaise foi du directeur ne lui laissant aucun choix. Elle réussit son brevet de capacité puis sa licence de pilote et devient en 1952, la première femme aviatrice du Maroc et des pays arabes et la 3ème au monde. La plus jeune aussi car elle n’a que 16 ans. Du jour au lendemain, elle est célèbre aussi bien sur le plan national qu’international et croule sous les messages de félicitations.

Reçue par feu le sultan Mohammed V, elle pose à ses côtés en uniforme sur une photo devenue culte. Elle fréquente les princesses, devient ambassadrice de l’Institution Lalla Amina et s’implique dans diverses organisations féminines en faveur de l’éducation et de l’émancipation des jeunes filles.

Héroïne intrépide
Héroïne et gloire nationale, elle représente pour tous la figure de proue de l’émergence du féminisme marocain, alors très lié au mouvement indépendantiste mené par les partis politiques. Mais le vent de libération apporté par Touria, son exemple de femme qui s’affranchit et se distingue, dérange les conservateurs marocains et les partis coloniaux comme “Présence française”. Les membres de la famille Chaoui sont visés et échappent de peu à la mort. Prévenus par l’épicier de leur quartier, ils quittent in extremis leur villa de la rue Bonaparte pour se réfugier dans un hôtel voisin. À 4h du matin, leur maison explose.

Au retour d’exil du Sultan Mohammed V en novembre 1955, la jeune aviatrice participe à la liesse populaire : aux commandes de son monoplace, elle survole le cortège royal depuis l’aéroport jusqu’au quartier des Touarga et lâche sur la foule des tracts de bienvenue à la gloire du souverain. Elle exécute force loopings et figures acrobatiques qui expriment sa joie et ravissent le public.

Un hommage au Salon Maghrébin du Livre
Le Salon Maghrébin du Livre d’Oujda « Lettres du Maghreb » a rendu, en 2018, un vibrant hommage posthume à la première aviatrice marocaine, Touria Chaoui (1936-1956).

L’hommage a été rendu lors d’une rencontre marquée par la présence du Wali de la région de l’Oriental et gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mouad El Jamai, du Directeur général de l’Agence de développement de l’Oriental et président du Salon, Mohamed Mbarki, et de plusieurs autres personnalités de divers horizons.

Dans un témoignage émouvant, M. Lamrini a qualifié Touria Chaoui « d’étoile brillante dans le ciel marocain », notant qu’elle a été la première à ouvrir « un nouvel horizon pour la femme marocaine à la veille de l’indépendance et le début d’une ère nouvelle, celle de la liberté, de la dignité et de l’indépendance ».

Par la même occasion, le frère de la défunte, Salaheddine Chaoui, a souligné, dans une allocution lue en son nom, que Touria Chaoui fût un symbole de l’émancipation de la jeune femme marocaine et une fervente militante pour l’indépendance du Maroc.

Salaheddine Chaoui est l’auteur de l’ouvrage « Ma soeur Touria : Première aviatrice du monde arabe », paru aux Editions La Croisée des Chemins, dans lequel il relate l’exploit réalisé par sa sœur, devenue le symbole d’une nouvelle ère pour la femme marocaine.

 

Alerte à la canicule au Maroc

Le mois de mai 2020 démarre au Maroc avec une vague de chaleur. Une hausse des températures sera donc observée aujourd’hui et lundi avec des températures oscillant entre 32 et 41 degrés.

Selon la Direction de la météorologie, cette hausse des températures devrait se ressentir ce jour, vendredi 1ᵉʳ mai sur les provinces de Tata, Taroudant, et la région de Tensift et Rehamna 32-39 degrés.

La hausse des températures est également attendue ce lundi 4 mai dans plusieurs provinces du Royaume, dont Sidi Slimane, Sidi kacem, Marrakech, Rehamna, Youssoufia, Kelâa des Sraghna, Fquih Bensaleh, Chichaoua, Khemisset, Agadir-Ida-Ou Tanane, Inzegane-Ait Melloul, Chtouka Ait Baha, Tiznit, Sidi Ifni, Taroudant, Guelmim, Tan-Tan, Tata, Assa-Zag, Tarfaya, Laâyoune, Es-Semara, Boujdour, Oued Ed-Daha et Aousserd.

Il fera entre 34 et 39 degrés , dimanche, dans les provinces de Kénitra, Fès, Meknès, Moulay Yacoub, El-Hajeb, Salé, Témara-Skhitat, Mohammedia, Casablanca, Nouasseur, Berrechid, Benslimane, Mediouna, Khouribga, El jadida, Safi, Sidi Bennour, Essouira, Settat, Oujda, Taourirt, et Guercif.

Par ailleurs, les provinces de Taourirt, Oujda, Guercif, Fès, Meknès, Moulay Yacoub, Taounate, El-Hajeb, Settat, Benslimane, Berrechid et Khouribga seront également touchées par la vague de chaleur avec des températures oscillant entre 35 et 39 degrés, lundi.

Source : Bladi

Station Saïdia: Le balnéaire reprendra-t-il cet été?

L’activité touristique qui commençait à peine à se bonifier dans l’oriental, retourne à la case départ. C’est le point mort pour tous les intervenants, hôteliers, restaurateurs, transporteurs, agenciers qui, désarmés, ne savent comment rebondir après le confinement.

Pour y voir clair plusieurs réunions, en visioconférence, ont eu lieu la semaine dernière, (et se poursuivront cette semaine) entre le président du CRT et les responsables de l’ONMT ainsi qu’avec les autres présidents du CRT du Royaume pour proposer des scénarios de relance.

D’autres contacts sont en cours entre les professionnels de la région pour se préparer au meilleur comme au pire. Plusieurs propositions sont sur la table: à leur tête la réduction des prix au profit des touristes nationaux. «Il est impératif de casser les prix avec des packages compétitifs et attractifs pour assurer le redécollage escompté», explique Youssef Zaki président du CRT de l’Oriental

. Mêmes convictions auprès des hôteliers de la station balnéaire de Saïdia qui voient leur capacité litière retardée pour une année. «La station qui s’apprêtait à ouvrir une nouvelle résidence hôtelière a reporté cette inauguration à une date ultérieure», précise une source auprès de la Société de développement de Saïdia. 270 millions de DH ont été débloqués pour une résidence hôtelière de 270 lits. Un effort considérable en stand-by à cause du Covid-19.

«Si la destination souffrait avant la pandémie, aujourd’hui elle est carrément sinistrée», explique un hôtelier de la place. D’ailleurs, plusieurs hôtels et restaurants ont reporté le paiement de leurs factures d’eau et d’électricité et d’internet et ont soumis des requêtes au département des impôts.

C’est le cas pour de grands hôtels à Oujda et restaurateurs de la corniche de Saïdia qui avaient l’habitude de réaliser de bons chiffres d’affaires avec l’offre ramadanesque. Des milliers d’Oujdis, Nadoris et Berkanais se sont habitués à prendre le ftour du ramadan, au bord de la mer. Ce ne sera pas possible cette année.

Pour rappel, la nouvelle saison touristique devait commencer à Saïdia le 23 mars pour le Be-Live hôtel et le 1er mai pour Melia et Oasis palace. Pour le moment, tous les hôtels de la station balnéaire ainsi que ceux de Saïdia ville sont fermés. Excepté ceux qui offrent leurs services gratuitement au personnel médical à l’instar du complexe touristique Atlal.

Source : L'Economiste

Un nouveau distributeur pharmaceutique pour l’Oriental

Le développement de la filière pharmaceutique dans l’Oriental est en mesure d’assurer des emplois stables et une meilleure couverture (Ph. A.K)

La zone industrielle d’Oujda s’est renforcée avec une 3e unité de distribution de médicaments (en plus de Sophacherk et Oriental médic). Un grossiste répartiteur pour assurer une meilleure couverture en médicaments et éviter les pénuries observées par moments. Elle permettra aussi de relancer l’activité au niveau d’une zone industrielle qui subit, de plein fouet, la récession économique.

Quarante emplois sont assurés depuis la mi-avril et le double à terme, explique-t-on auprès de «Pharma Est» qui envisage de doubler ses ressources humaines et son parc automobile pour couvrir toute la région. Dans un premier temps, elle se contentera d’une distribution au niveau des villes d’Oujda, Ahfir, Berkane, Saïdia, Nador, Laâyoune, Jerada et Taourirt.

Suivront les villes de Guercif, Taza, Bouarfa, Figuig et les autres localités de la région. «Pour y parvenir, l’établissement pharmaceutique grossiste doit disposer d’un équipement adapté à l’activité de stockage et de distribution», précise Ali Baghdadi, gérant de la société.

La réalisation de cette unité a nécessité 10 millions de DH et s’étale sur une superficie de 520 m2 pour le seul bloc de distribution et ce, en plus du bloc administratif et de la zone de stationnement. Des normes en superficie préconisées par la législation et règlementation en vigueur: loi 17/04, qui stipule le respect des règlements relatifs à la lutte contre les incendies, connexion aux différents réseaux d’assainissement, eau potable et électricité.

Pour le moment, «Pharma Est» distribue 12.000 références pharmaceutiques et compte en réaliser plus pour satisfaire les commandes des officines. Et assurer un stock en mesure de répondre à toute éventualité de pénurie. Le mode de gestion de la société s’appuie sur une approche participative et réactive pour réduire les délais de livraison des commandes.

«Notre stratégie se base sur l’amélioration du temps d’approvisionnement, le strict respect des règles déontologiques et des codes de conduite qui régissent notre profession. Ces règles de conduite nous obligent à placer la santé du citoyen comme première priorité» confie à L’Economiste Jamal Tekni, pharmacien responsable de l’établissement.

Source : L'Economiste

Aides alimentaires: Oujda verrouille les circuits de distribution

La solidarité populaire est légendaire chez les Marocains. Dans l’Oriental elle prend différentes formes: construction de maisons de vieillesse, orphelinat, foyers pour mères célibataires, centres d’hébergement pour les sans-abris, centres d’hémodialyse pour les insuffisances rénales, etc. Des actions citoyennes de charité, mais parfois exploitées à des fins électorales, avec des «bienfaiteurs de circonstance» qui filment leurs actions. Ce qui est de plus en plus décrié.

Pour combattre l’exploitation d’une noble cause à des fins politiciennes, les autorités locales procèdent à des ajustements via la mise en place de listes précises pour les démunis. Au lieu de procéder à des distributions en fanfare. Les bénéficiaires (au total 28.000) reçoivent discrètement des tickets qui leur permettent de se procurer leurs parts de denrée alimentaire directement chez des fournisseurs certifiés.

Des dizaines de commerces ont été choisis au niveau des dix-huit quartiers de la ville pour assurer le bon déroulement de l’opération de distribution des paniers de solidarité. Chaque panier est constitué d’un sac de farine de 25 kg, une bouteille d’huile de table 5 litres, 2 boîtes de lingots à sucre, 2 boîtes de thé de 200 g, 1 kg de riz, 1kg de lentilles extra, 1 kg de pois-chiche, 2 paquets de vermicelle, 2 paquets de couscous , 1 paquet de café (200g), 6 boîtes de lait, boîte de confiture, 1 paquet de levure sèche (125 g), 1 bouteille de 5 litres eau de javel,  1 paquet de savon en poudre et 2 morceaux de savon. La valeur estimative de chaque panier gravite autour de 350 DH avec une marge bénéficiaire de 15 DH pour le commerçant distributeur.

En parallèle à cette opération baptisée «Ihssane», pour laquelle 13 millions de DH ont été débloqués la Wilaya de l’Oriental, via l’INDH, procèdera à la distribution des boîtes de lait nutritif, couches pour bébés, et médicaments pour l’amélioration de la santé maternelle et infantile. Reste à préciser que des groupes de jeunes bénévoles sont également engagés dans les actions de distribution d’aides alimentaires fournies par des bienfaiteurs qui préfèrent l’anonymat.

Source : L'Economiste