En plus de leur apport en eau de stockage, les dernières pluies ont ravivé le couvert végétal, bénéfique pour le cheptel (Ph. A.K)
Les pluies d’avril sont en train de sauver la saison agricole au niveau de l’Oriental. Le cumul des précipitations durant ce mois a dépassé celui enregistré au cours des trois premiers mois de 2020. Il a également pulvérisé ceux de la précédente saison avec + 47% à Oujda, + de 25% à Tafoughalt, + de 164 % à Taourirt, + de 57% à Driouch, + de 153% à Reggada, + de 1470% à Bouarg (Nador), + de 58 % à Slimania, et + de 41% à Aghbal. Exception faite pour la province de Figuig qui n’a pas bénéficié de ces apports pluviométriques avec moins de -3% à Figuig et moins 40% à Tandrara.
Les importantes pluies d’avril ont impacté positivement sur le taux de remplissage du barrage Mohammed V, principal barrage de la région. Son taux de remplissage est passé de 84,4 millions m3 au 26 avril 2019 à 189,9 millions m3 en cette fin d’avril. De son côté le barrage Oued Za réalise 100% de sa capacité de stockage (54 millions m3). Idem Pour Machraâ Hammadi qui est lui aussi à 100% de sa capacité de stockage.
Au total, les retenues des principaux barrages de la région ont atteint, au dimanche 26 avril 2020, près de 300 millions m3, enregistrant ainsi un taux de remplissage de 86,6%. Quant au barrage Hassan II (à 20 km de Midelt) qui fait partie du complexe hydraulique du bassin de la Moulouya et pas de la région de l’Oriental, il enregistre une marque de 40% par rapport à la même date de la saison écoulée. C’est un barrage réserve pour la région en cas de besoin en eau d’irrigation.
Grâce à ces apports la situation est en train de s’améliorer en comparaison avec le mois de janvier dernier avec un impact positif sur les arbres fruitiers, cultures de printemps et cultures maraîchères. C’est le cas également pour les céréales tardives.
Les besoins des cultures pendant l’été sont énormes et par conséquent, il faut gérer l’offre d’une manière efficiente et efficace. «Cet état de satisfaction pourrait être éphémère si les agriculteurs continuent à installer des cultures de printemps grandes consommatrices d’eau tel que la pastèque et le melon», souligne Hamid Chebabi, directeur régional de l’ONCA. Et de préciser: «La responsabilité incombera à tout un chacun pour gérer de manière concertée une ressource en eau de plus en plus prisée».
Source : L'Economiste