M. Mbarki met en exergue les acquis réalisés en matière de régionalisation au Maroc

M. Mbarki met en exergue les acquis réalisés en matière de régionalisation au Maroc

Saidia – Le directeur général de l’Agence de l’Oriental, Mohamed Mbarki, a mis en exergue les acquis réalisés en matière de décentralisation et de régionalisation au Maroc, lors des travaux du 1er Forum des régions d’Afrique (FORAF) à Saidia.

Intervenant lors d’un panel intitulé « Gouvernements régionaux et compétitivité territoriale », dans le cadre de ce forum organisé du 08 au 10 septembre par l’Association des régions du Maroc (ARM), M. Mbarki a souligné qu’au Maroc, c’est désormais la région qui prend en charge le développement de son territoire, en partenariat avec l’Etat.

 

Ci dessous l’intervention intégrale de Mr. Mbarki lors du FORAF :

 

Depuis Africités 8 réuni à Marrakech en 2018, beaucoup de travail a été accompli pour la création du Forum des Régions Africaines. Je voudrais rendre ici un hommage mérité à tous ceux qui nous ont précédé dans la création de ce projet, sa défense, puis sa maturation, avant d’en faire une institution importante pour la construction de la prospérité Africaine.

Chaque grande innovation possède son temps de maturation, et la sagesse consiste à savoir évaluer ce temps et le respecter.

Donc si  nous fêtons aujourd’hui cette belle avancée sur le chemin de cette Afrique que nous voulons, une avancée dénuée de toute arrière-pensée politicienne, nous le devons aussi aux pionniers (qu’ils m’excusent de ne pas les citer), et bien sûr à ceux en responsabilité aujourd’hui, qui ont conduit à son terme ce beau projet : Monsieur le Ministre de l’intérieur, en sa qualité de tuteur des collectivités territoriales avec bien sûr les hauts responsables du ministère, Madame la Présidente de l’Association des Régions du Maroc, et à travers elle les Présidents des régions, et particulièrement le Président de la Région de l’Oriental, qui en a été un partenaire actif. Enfin ce projet n’aurait pu voir le jour sans l’accompagnement efficace et les conseils pertinents du Secrétaire Général de CGLUA et de sa Présidente. Je salue chaleureusement.

Mesdames et Messieurs

Dans ce projet de promotion des Régions africaines, « l’Afrique que nous voulons » est celle qui regarde avec conviction l’Afrique d’en bas, sans se priver de lever les yeux, pour en valoriser résolument le potentiel. La nouvelle mission de la Région africaine ne doit pas être une simple transposition de celle des pays développés, ou celle de consultants étrangers immergés dans une autre réalité.

Oui la Région que nous voulons doit être inclusive, ambitieuse, innovante… tout simplement africaine !   

Je ne peux m’empêcher en cet instant, de comparer ces moments d’échange sur l’Afrique à ceux du lendemain des indépendances quand, du Nord au Sud, les pères des mouvements de libération africains, de Feu SM Mohammed V au regretté Nelson Mandela, réfléchissaient au devenir du continent.  Ces grands militants ont libéré l’Afrique d’une des dictatures coloniales les plus cruelles et les plus pernicieuses qu’ait connu l’humanité : elles ont fait fi non seulement des structures traditionnelles, des hommes, mais surtout des cultures, qui sont l’une des richesses de l’âme africaine. L’Afrique, avec courage, a mis trois générations à s’en libérer … pour progressivement commencer à se reconstruire.

Nous avons quitté le « petit combat », celui des indépendances, pour entrer dans la « grande bataille », celle du Développement. (Je paraphrase ici les nombreux et fameux discours de feu Leurs Majestés Mohammed V et Hassan II). Et ce dur combat pour le développement va désormais s’enrichir de ce vibrant appel prononcé à la tribune de l’Union Africaine par SM Mohammed VI, que Dieu L’assiste : « l’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ».

Et précisément, je pense que les Régions devront jouer un rôle fondamental, dans la gestation et l’implémentation de cette confiance.

Les nombreuses études sur la région montrent, dans leur diversité, le soin porté à la construction de structures de gouvernance intermédiaire dans la hiérarchie des instances de décision, depuis la base en charge de la gestion des affaires locales, jusqu’au niveau de l’Etat central pleinement attaché à l’exercice de ses prérogatives de conception et de suivi des politiques publiques. Cette structure intermédiaire est apparue, avec le temps comme indispensable à la réussite de la territorialisation des politiques publiques.

Un grand œuvre est en marche

Dans cette longue marche vers la régionalisation…, les pays africains ont suivi des chemins divers et des objectifs similaires :

Pour la Région : il s’agissait de donner de la consistance au projet de territoire, accroître son attractivité, valoriser ses atouts, développer son image.

Pour l’état : il fallait imposer son leadership dans la mise en œuvre des politiques publiques, et établir un excellent transfert vers le haut des préoccupations des citoyens.

L’Afrique traditionnelle dans toute sa diversité, a toujours eu le souci de la proximité dans les processus de gouvernance traditionnels. Les autorités traditionnelles en Afrique – les « jemaa » au Maroc – arbitraient les conflits et géraient les besoins de la collectivité. Le colonialisme a commencé par s’appuyer sur ces structures, dans les villes et les campagnes, pour mieux les neutraliser en les vidant de leur référentiel culturel,

Les indépendances ont créé ensuite de nouvelles instances de gouvernance territoriales Elles sont le résultat d’un long processus de concertations politiques sur les reformes des collectivités locales et de l’administration territoriale : le Royaume du Maroc par exemple est passé par de nombreuses étapes : première charte communale (1960), création des provinces et préfectures (1963). Ce sont les leaders du mouvement de libération qui dans la plupart des cas ont été les auteurs et les animateurs de ces réformes.

  • SM Mohammed V déclarait dès 1958 (discours le 8 mai 1958) :

« L’évolution du pays a eu pour conséquence l’éclatement des structures tribales qui ne sauraient dès lors constituer une base pour la mise en place d’organismes représentatifs. Ainsi, avons-nous jugé préférable que la commune, nouvelle cellule sociale et politique soit à la base de l’organisation du régime du Maroc moderne ».

Des réformes équivalentes dans leurs mécanismes sont réalisées également dans plusieurs pays africains : le Sénégal, le Mali, La côte d’ivoire, le Ghana… et contribuent à enrichir l’action des collectivités locales et territoriales :

  • SM Hassan II à l’ouverture du V° Colloque des Collectivités locales le 21 avril 1992, déclarait :

« Nos ancêtres et prédécesseurs – bénis soient-ils – savaient que le pays ne pouvait être gouverné à partir d’un centre unique, quelles que fussent la vitalité de l’administration, la volonté des hommes et la compétence des fonctionnaires […] En l’absence de la démocratie locale, il ne peut jamais y avoir une démocratie nationale frappée du sceau du sérieux, du respect et de l’engagement. ».

Ainsi, le Royaume du Maroc est passé de 7 régions économiques à caractère administratif, en 1971 (répondant prioritairement à des besoins de planification économique) à 16 Régions devenues collectivités territoriales à part entière (1992). Il s’en est suivi l’élection des conseils Régionaux (1997), pour aboutir enfin à la création de la « Région avancée »

  • À ce propos SM Mohammed VI que Dieu L’assiste, déclarait en de Juillet 2009 :

« Dans Notre résolution à promouvoir la gouvernance territoriale, Nous avons décidé de lancer un chantier fondamental de réformes, en l’occurrence la mise en place d’une régionalisation avancée qui, Nous le souhaitons, marquera un saut qualitatif dans le processus de démocratie locale… »

Il a donc fallu au Royaume plus d’un demi-siècle de réformes pour aboutir à la configuration d’aujourd’hui. L’organisation territoriale africaine a vécu également des évolutions similaires dans les méthodes, prudentes et audacieuses dans leur mise en œuvre, qui ont contribué à stabiliser les états.

Avec la « Région avancée » nous sommes arrivés au faîte des prérogatives données à la gestion régionale décentralisée : le Président de Région assure le leadership du développement Régional, la tutelle est supprimée et les arbitrages en dernier recours sont assurés par le tribunal administratif compétent. Le président dispose de moyens importants et de structures d’accompagnement nouvelles et novatrices. (La Direction Générale des services dotée d’un statut avantageux, et les AREP – Agences Régionales d’exécution des projets -) destinées à assurer la continuité et la stabilité dans la gestion des réalisations. Les conseillers régionaux sont élus au suffrage universel direct. Au niveau de la gestion du développement, les compétences de la Régions sont étendues et définies. Le suivi populaire est régulé. Désormais c’est la Région en partenariat avec l’état qui prend en charge le développement des territoires.

Un nouveau modèle de développement pour l’Afrique

L’achèvement des structures de gouvernance des territoires depuis le gouvernement local jusqu’à l’état central clarifie les missions d’aménagement du territoire et permet de construire un nouveau modèle de développement (NMD), fortement intégré au rôle des acteurs, aux réalités du terrain et aux contraintes de la mondialisation.

Le NMD marocain en cours d’implémentation scrute l’avenir pour les futures décennies, mais recommande dans l’immédiat la dynamisation des processus de mise en place de la régionalisation avancée et la dynamisation du transfert aux Régions des instruments qu’impose l’exercice de leurs prérogatives propres.

Il crée des espaces de « co-conception » des politiques publiques entre l’état et les différents opérateurs au sein desquels la nouvelle Région prendra une place déterminante. Sont également inscrits parmi les objectifs, « la préservation les ressources naturelles et le renforcement de la résilience des territoires au changement climatique, la préservation des ressources en eau par une gestion plus rigoureuse de sa rareté ».

Des outils pour l’action

Les outils de planification du développement accompagnent les niveaux d’intervention : les SRAT (Schéma Régionaux d’Aménagement du Territoire), les plans communal, provincial, puis régional définissent les ambitions, fixent en toute indépendance, je tiens à le souligner, les priorités des territoires et permettent de définir contractuellement, le rôle de chaque intervenant et sa contribution financière, y compris celle de l’état.

Le Président de la Région de Dakhla a présenté le Modèle de Développement des provinces du Sud. Il montre combien est décisif le rôle de l’état dans le financement des grands projets d’investissement et de développement, mais aussi combien est déterminante la contribution du gouvernement régional et des structures intermédiaires dans les financements complémentaires, la sensibilisation des citoyens et leur participation à l’œuvre commune.

Là aussi il faut développer la confiance. Le « Modèle de Développement des provinces du Sud » décide la réalisation simultanée de plusieurs types de projets et décrit leur mise en synergie. Le grand port de Dakhla-Atlantique par exemple aura un impact suprarégional et fera jouer à la région un rôle important au plan des grandes relations économiques y compris au-delà des frontières. Il confirmera ainsi, avec l’état, le rôle des Régions dans la diplomatie territoriale, dans la coopération décentralisée bien sûr, mais au-delà, dans la recherche de nouvelles formes de développement entre Régions, mutuellement bénéfiques.

La région de l’Oriental a également un plan plus ancien celui-là, mais répondant parfaitement aux impératifs d’un développement intégré, et visionnaire pour un territoire en situation de décrochage économique par rapport aux autres régions du royaume, le long d’une frontière restée plus longtemps fermée qu’elle n’a été ouverte depuis les indépendances… un anachronisme choquant !

L’Initiative Royale de Développement de la Région de l’Oriental (IRDO) a été lancée en 2003 pour mettre la Région sur la voie d’un développement rapide et efficace. Mettre en place des infrastructures modernes, parfaitement proportionnées et opérationnelles, lancer de nouveaux secteurs économiques et créer de nouveaux  projets pour leur développement, (zones industrielles de nouvelles génération, stations touristiques en synergie avec le tourisme de niche, produits du terroir et projets destinés à l’économie sociale et solidaire…) création de grandes infrastructures sociales et culturelles et entités de formation des cadres     ( faculté de Médecine couplée à un CHU, écoles de commerce, écoles d’ingénieurs, formation professionnelle, développement du numérique…)

En moins d’une décennie, la Région a ainsi rattrapé son retard et se place aujourd’hui en partenaire dynamique de la coopération avec l’Afrique, avec le soutien du Conseil Régional de l’Oriental et le rôle actif de la société civile. Cette coopération a concerné l’octroi de bourses par le conseil régional, la dynamisation de la coopération décentralisée, l’échange d’expériences et la coopération sur les grands projets comme celui qui associe l’aménagement de la « lagune de Marchica » de Nador à celui de « la Baie de Cocody » à Abidjan

Les chemins du Patrimoine matériel et immatériel

sont aussi les chemins de l’avenir

Nous avons vu combien a été violente l’action d’aliénation culturelle du colonialisme, et combien a été forte la résilience des populations. La réappropriation par les africains et pour eux, de notre intégrité culturelle accompagnera positivement nos performances économiques. Pour la mise en œuvre de notre politique culturelle, sans vouloir nous enfermer dans une quelconque bulle identitaire, nul besoin de passer par l’extérieur, car nous savons le nord friand de la créativité de nos artistes et de nos compétences. Créons des circuits purement africains pour développer notre patrimoine matériel et immatériel, récupérer les œuvres et les archives disparues, et redonner la parole à nos historiens. Il est urgent de nous ré approprier notre Histoire, la vraie, pour construire l’Afrique de la confiance.

Les Agendas

Au niveau Africain beaucoup de ces éléments sont inscrits dans l’Agenda Africa 2063. C’est un grand mérite de l’avoir pensé et mis en débat aussi tôt. Cet Agenda sera, sans nul doute, actualisé et enrichi à l’épreuve des nouvelles évolutions internationales (et des objectifs inscrits dans les autres agendas) qui impacteront durablement nos stratégies de développement.

Dans ce grand débat sur l’avenir de l’Afrique, nous sommes persuadés que la Région Africaine sera un acteur important pour la diffusion de cette confiance tellement utile à nos stratégies. Elle saura atténuer et pourquoi pas résoudre les conflits, notamment aux frontières, parce que proche culturellement du terrain, sensible aux aspirations des populations, et en possession d’outils d’intervention adaptés. Nous encouragerons tous les types de coopération et de partenariat entre les Régions, les institutions et les groupements africains : ensembles régionaux, Zlecaf…

Il faudra du temps et de la patience pour construire tout cela, et pour l’inscrire dans une feuille de route appropriée.  Laissons murir la confection d’un Agenda pour les collectivités territoriales, similaire, parallèle et complémentaire de celui des états.

Alors rêvons un peu, car rêver c’est regarder l’avenir.

Mohammed Mbarki

SM le Roi adresse un discours à la Nation à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple (Texte intégral)

samedi, 20 août, 2022 à 21:30

Rabat – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé, samedi soir, un discours à la Nation à l’occasion du 69-ème anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple.

Voici le texte intégral du Discours royal:

“Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

Nous commémorons aujourd’hui l’anniversaire de la Glorieuse Révolution du Roi et du peuple qui marqua un tournant décisif dans la lutte menée pour l’Indépendance.

Cette épopée symbolisa l’affection sincère et l’attachement profond que se vouaient mutuellement un Roi qui préféra l’exil à tout chantage visant l’unité et la souveraineté de la Patrie, et un peuple qui consentit bien des sacrifices pour obtenir le retour de son Souverain légitime et recouvrer sa liberté et sa dignité.

C’est grâce à cet esprit de sacrifice et de solidarité que fut ainsi parachevée l’intégrité territoriale de notre pays et que s’opéra la récupération des Provinces Sud du Royaume.

Cher peuple,

Ces dernières années, nous avons réalisé de grandes percées aux niveaux régional et international qui, toutes, ont été favorables à la position juste et légitime du Royaume sur la marocanité du Sahara.

C’est ainsi que de nombreux pays influents, respectueux de la pleine souveraineté du Maroc sur ses territoires, ont manifesté leur réceptivité et leur soutien à l’Initiative d’autonomie, considérée comme la seule voie possible pour le règlement de ce conflit régional artificiel.

Par la position des Etats-Unis d’Amérique qui, nonobstant le changement d’administration ou l’évolution de la conjoncture, est restée constante, cet accueil favorable est désormais incontournable.

De même, Nous saluons la position claire et responsable de l’Espagne, ce pays voisin qui connaît parfaitement bien l’origine et la véritable nature de ce conflit.

Cette posture constructive a marqué une étape nouvelle dans le partenariat hispano-marocain que nulle contingence régionale, nul développement politique interne ne peuvent désormais affecter.

En outre, le positionnement constructif à l’égard de l’Initiative d’autonomie, affiché par certains pays européens comme l’Allemagne, la Hollande, le Portugal, la Serbie, la Hongrie, Chypre et la Roumanie, contribuera à poser un nouveau jalon dans les relations de confiance avec ces nations amies, à renforcer le partenariat de qualité qui les lie à notre pays.

Parallèlement à ce soutien, une trentaine de pays ont ouvert des consulats dans les Provinces du Sud, marquant ainsi leur appui clair et net à l’intégrité territoriale du Royaume et à la Marocanité du Sahara.

Nous saisissons cette occasion pour réitérer l’expression de Notre considération à Nos Frères les Rois, Emirs et Présidents des pays arabes frères, notamment la Jordanie, le Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, Djibouti et les Comores, qui ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla.

Nous remercions également le reste des Etats arabes qui ont constamment affirmé leur soutien à la Marocanité du Sahara, et tout particulièrement les pays du Conseil de Coopération du Golfe, l’Egypte et le Yémen.

Par ailleurs, les positions de nos frères d’Afrique sont un réel sujet de fierté pour Nous, puisqu’environ 40% des Etats africains, relevant de cinq groupements régionaux, ont ouvert des consulats à Laâyoune et à Dakhla.

Cette dynamique concerne aussi les pays d’Amérique latine et des Caraïbes dont un grand nombre ont ouvert des consulats dans le Sahara marocain alors que d’autres ont décidé d’étendre leur domaine de compétence consulaire aux Provinces Sud du Royaume.

Compte tenu de ces développements positifs impliquant des pays de tous les continents, Je voudrais adresser un message clair à tout le monde : le dossier du Sahara est le prisme à travers lequel le Maroc considère son environnement international. C’est aussi clairement et simplement l’aune qui mesure la sincérité des amitiés et l’efficacité des partenariats qu’il établit.

S’agissant de certains pays comptant parmi nos partenaires, traditionnels ou nouveaux, dont les positions sur l’affaire du Sahara sont ambiguës, Nous attendons qu’ils clarifient et revoient le fond de leur positionnement, d’une manière qui ne prête à aucune équivoque.

Cher peuple,

Un front interne uni et des Marocains entièrement mobilisés, partout où ils se trouvent, pour contrecarrer les manœuvres des ennemis : tel est le socle sur lequel doit reposer toute stratégie de défense de la Marocanité du Sahara.

Je saisis cette occasion pour saluer et assurer de Mon estime les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger qui défendent avec abnégation l’intégrité territoriale de leur pays, en faisant résonner la cause nationale à toutes les tribunes qui leur sont accessibles et à la faveur des positions qu’ils occupent.

Le Maroc, Dieu soit loué, dispose d’une communauté estimée à quelques cinq millions d’individus, auxquels s’ajoutent des centaines de milliers de juifs marocains à l’étranger, tous disséminés aux quatre coins du monde.

Dans ce domaine, les Marocains du monde représentent un cas d’exception, si l’on considère la force du lien qui les unit indéfectiblement à leur patrie, leur attachement à ses symboles sacrés et leur engagement déterminé à défendre ses intérêts supérieurs, quels que puissent être les problèmes et les difficultés qu’ils affrontent.

Loin d’être l’apanage des immigrés de première génération, les attaches humaines solidement tissées avec le Maroc et la fierté de lui appartenir constituent un patrimoine qui se transmet de père en fils. C’est avec enthousiasme que les troisième et quatrième générations le revendiquent, d’ores et déjà, à leur tour.

Ceci dit, nous devons nous poser en permanence les questions suivantes : qu’avons-nous fait pour renforcer le sentiment patriotique de nos immigrés ? Le cadre législatif en place et les politiques publiques tiennent-ils compte de leurs spécificités ? Les procédures administratives sont-elles adaptées à leurs attentes du moment? Leur avons-nous assuré l’encadrement religieux et éducatif nécessaire ?

Leur avons-nous apporté l’accompagnement requis et les conditions favorables à la réussite de leurs projets d’investissement ?

Certes, l’Etat déploie des efforts considérables afin de garantir un bon accueil aux Marocains du monde, mais ce dispositif demeure insuffisant.

En effet, bon nombre d’entre eux, hélas, se heurtent encore à plusieurs écueils pour régler leurs affaires administratives ou pour lancer leurs projets. Il convient par conséquent de remédier à cet état de fait.

S’agissant de l’implication de la communauté des MRE dans le processus de développement – un dessein auquel Nous accordons un intérêt particulier-, force est de constater que le Maroc a besoin de tous ses enfants et de toutes les compétences établies à l’étranger.

Ces compétences peuvent ainsi s’installer et travailler au Maroc, comme elles peuvent apporter leur concours, via toutes sortes de partenariats, depuis leurs pays d’accueil.

De fait, la communauté marocaine à l’étranger est notoirement connue pour les profils de classe mondiale qu’elle compte dans différentes filières : scientifiques, économiques, politiques, culturelles, sportives et autres. Ces ressources sont un motif de fierté pour le Maroc et pour tous les Marocains.

Le temps est donc venu de doter cette communauté de l’encadrement nécessaire ainsi que des moyens et des conditions pour qu’elle donne le meilleur d’elle-même, dans l’intérêt bien compris de son pays et de son développement.

Aussi, Nous soulignons la nécessité d’établir une relation structurelle suivie avec les compétences marocaines à l’étranger, y compris avec les Marocains juifs.

Nous appelons également à la création d’un mécanisme dédié qui aura pour mission d’accompagner les compétences et les talents marocains à l’étranger, d’appuyer leurs initiatives et leurs projets.

Ce dispositif permettra in-fine de mieux connaître les profils, d’interagir en permanence avec eux et ainsi de leur présenter les atouts dont dispose leur pays dans les secteurs liés au processus de développement et d’investissement.

A ce propos, Nous exhortons une fois de plus les jeunes et les porteurs de projets marocains, résidant à l’étranger, à profiter des multiples opportunités d’investissement offertes par la mère-patrie, à tirer le meilleur parti des mesures d’incitation et des garanties que prévoit la nouvelle Charte de l’Investissement.

Par ailleurs, il appartient aux établissements publics, au secteur national de la finance et des affaires de s’ouvrir davantage sur les investisseurs parmi les membres de la communauté.

A cette fin, il convient, au mieux des intérêts de tous, de mettre en place, en leur faveur, des mécanismes efficaces de parrainage, d’accompagnement et de partenariat.

Enfin, compte tenu des aspirations sans cesse renouvelées des Marocains du monde, il est grand temps de moderniser et de mettre à niveau le cadre institutionnel afférant à cette catégorie de citoyens que Nous chérissons.

Il importe aussi de reconsidérer le modèle de gouvernance des institutions existantes afin d’en rehausser l’efficience et la complémentarité.

Cher peuple,

L’impérissable Révolution du 20 août incarne les valeurs de sacrifice, de solidarité et de loyauté au service de la Patrie. L’esprit de cette glorieuse épopée ne cesse de guider Nos pas et d’inspirer les générations successives pour que soient préservées l’unité nationale et l’intégrité territoriale de notre pays, sa sécurité et sa stabilité.

C’est le meilleur gage de fidélité à la mémoire des pionniers du mouvement de résistance et du combat pour la libération, au premier rang desquels Notre Auguste Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et son compagnon de lutte, Notre Vénéré Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu les ait en Sa sainte miséricorde, ainsi que tous les valeureux martyrs de la Nation.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh”.

 

Source: http://www.mapexpress.ma/actualite/activites-royales/sm-roi-adresse-discours-nation-loccasion-lanniversaire-revolution-du-roi-du-peuple-texte-integral/

Mohamed MBARKI, DG de l’Agence de l’Oriental « Nos provinces du Sud sont un cas d’école pour nous-mêmes et pour le continent »

Mon propos sera une réflexion sur la Région, à partir de l’exemple spécifique de Dakhla, de ses données naturelles exceptionnelles, de son programme d’infrastructures futuriste, ses ambitions continentales… ! Un programme de développement audacieux qui s’accompagne de « grandes ouvertures diplomatiques » autant pour la défense prioritaire de notre intégrité territoriale, que pour la réalisation de grands projets de développement stratégiques, aux niveaux national et continental…

Lier systématiquement les grandes options diplomatiques aux stratégies de développement régionales constitue une approche novatrice, et participe d’un paradigme à enrichir. Il nous faut maintenant penser vite pour aller à la vitesse des exigences du monde. Nous sommes capables collectivement et individuellement de le faire.  La crise sanitaire mondiale l’a montré…Et elle a dévoilé à quelle vitesse il a fallu nous adapter et à quel point nous l’avons fait en toute créativité.

Les Régions ont une mémoire

Les territoires sont des marqueurs d’identité, de spécificité et d’attractivité des régions. Les États ont souvent sous-estimé cette donnée. Aujourd’hui, l’apport des Régions est un avantage compétitif, intégré dans les indicateurs de performances de nos politiques de développement. Parce qu’elle accumule les richesses du passé, la Région est une source de progrès, elle est une mine d’opportunités dont on mesure mieux les atouts. Écouter les territoires c’est créer des espaces de priorité nouvelles qui renforcent l’identité culturelle et le sentiment national.

La Régionalisation avancée a été ainsi conçue sur cette base. Elle a ouvert un nouveau champ de réflexions et de recherches qui a conduit progressivement au « Nouveau Modèle de développement ». Nos provinces du Sud sont sur ce point un cas d’école pour nous-mêmes et pour le continent.

En regardant ses Régions, l’Afrique enrichit son Agenda de solutions concrètes. C’est pourquoi je pense que l’Agenda « Africa 2063 » de l’Union Africaine pour les États, doit s’accompagner d’un « Agenda 2063 » pour les collectivités territoriales, audacieux, créatif, élaboré en cohérence bien sûr, mais surtout en toute indépendance.

L’Afrique des Régions :

une source de développement nouvelle pour l’Afrique 

Faire confiance à l’Afrique, à son génie, est un appel à l’action, par Sa Majesté le Roi Mohammed VI. C’est aussi une volonté de mettre en valeur les territoires et leurs Régions et particulièrement les Régions frontalières.

Mbarki

Ces régions voisines puisent dans le même bassin culturel. Elles conçoivent des solidarités nouvelles, inventent des ressources différentes à partir des mêmes produits. Elles se meuvent dans un continuum familial, tribal, un tissu de relations complexes, souvent mis à mal par le fameux principe de « l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme », appliqué aveuglément, sans discernement ou bien au service d’intérêts funestes.

On sait que ce principe a été le prolongement du dépeçage colonial des grandes nations africaines, conçu à la règle et à l’équerre, puis accompagné par des justifications d’historiens en totalité venus du Nord. Ce découpage brutal a engendré de nouvelles Régions, légitimées par des « approches historiques » fallacieuses et accompagnées d’une véritable école de diplomatie coloniale. C’est Napoléon qui disait : « l’Histoire c’est ce sur quoi tout le monde s’est mis d’accord », formule excessive, mais parfaitement adaptée aux décisions nuisibles de la conférence de Berlin de 1885. Pour corriger ces agressions coloniales, l’Afrique doit encourager la naissance d’une école d’historiens africains, compétente et professionnelle, pour réhabiliter la place du continent aux yeux de ses enfants.

Les Régions frontalières aux liens multiples vont faire bouger les choses. La proximité culturelle par la force des identités voisines et complémentaires, souvent même familiales, rapprochent quand la politique des États éloigne. Je veux les regarder comme une source d’apaisement des conflits.

Le Royaume du Maroc a été particulièrement convoité et dépecé par les puissances coloniales. Pourtant nos Régions frontalières se sont reconstruites et ont bénéficié, pour cela, d’une attention particulière de la part des Souverains marocains.

Au Nord, aux limites de la méditerranée avec ses enclaves et ses îles occupées, à l’Est, le long des zones sensibles des frontières actuelles avec l’Algérie, qui sont l’objet de provocations quotidiennes de la part des autorités militaires algériennes, et dans nos provinces du Sud, les préoccupations sont proches politiquement, et différentes techniquement.

Les « Agences de développement Régionales » issues également de ces préoccupations, apportent en soutien des institutions régionales, idées, propositions et projets susceptibles de contribuer à la prospérité de ces espaces sensibles.

Au niveau de ses relations internationales, la Région agit dans le cadre de la « coopération décentralisée », dont la tutelle est assurée par le Ministère de l’Intérieur. Elles entrent dans le domaine de la « diplomatie parallèle ». Cette diplomatie n’est pas une « sous diplomatie ». Les nouvelles prérogatives attribuées aux Régions par la nouvelle constitution du Royaume donnent à l’action diplomatique régionale de nouvelles ambitions, de nouvelles responsabilités et ouvrent de nouveaux horizons.

Bien entendu, la diplomatie parallèle doit être prise au sens de « l’esprit de géométrie » et non de la simple géométrie. C’est pourquoi un système de coordination approprié avec la diplomatie nationale doit créer les synergies permettant à ces deux missions de mieux se compléter.

Le cas de la Région de l’Oriental marocain

Je voudrais conclure par un bref regard sur la Région de l’Oriental. Disons d’emblée que l’Oriental marocain était au début de ce siècle, à l’arrivée sur le trône de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en situation de décrochage économique. Comment alors rattraper un déficit aussi lourd, héritage de la politique coloniale et de son prolongement par les mesures antiéconomiques du pouvoir militaire algérien ?

Sereinement, Sa Majesté le Roi a lancé le 18 Mars 2003 une «initiative Royale pour le développement de la Région de l’Oriental ». C’est une feuille de route, une plateforme d’action pour le Développement économique, un ensemble de grands projets emblématiques, un appel au dynamisme de la coopération décentralisée, une valorisation de nouvelles ressources humaines, un développement de règles de bon voisinage… tout un programme qui s’exécute méthodiquement et qui s’apparente, au niveau de la méthode et dans bien des aspects, à ce que nous débattons dans le cadre du modèle de développement des provinces du Sud. Je vous laisse apprécier l’intelligence de l’anticipation de l’Initiative Royale. Elle concerne les gisements les plus porteurs de développement, qui prennent en considération le potentiel logistique de notre pays, les secteurs du Maroc gagnant, la qualité des ressources humaines, le positionnement de la Région au cœur du grand Maghreb …

– Des projets phares

L’aménagement de la Lagune de Marchica est un projet fondateur d’une pratique nouvelle d’éco-tourisme, un projet qui s’exporte ! Une filiale africaine de l’Agence de Marchica -Med a été créée pour intervenir dans un certain nombre de pays, par des projets d’aménagement emblématiques. C’est le cas de l’aménagement de la baie de Cocody à Abidjan (côte d’Ivoire), et dans d’autres pays africains. Ces succès montrent combien sont précieux l’implication et le soutien de SM le Roi.

Le Grand port de NWM qui sera de la dimension de celui de Tanger-Med. Ces expériences permettent au Royaume, aujourd’hui, de programmer, sereinement, la réalisation du nouveau grand port de Dakhla atlantique sur la base d’un savoir-faire et d’une expertise marocains de grande qualité.

– La coopération décentralisée

Elle est très ancienne avec le Nord, les pays arabes, plus récente mais plus intense avec les pays africains. Pour renforcer cette dernière, nous développons, en coordination avec les institutions régionales concernées, et le CGLUA (Conseil des Gouvernements Locaux Unis d’Afrique) une formation africaine dans le domaine du « coaching territorial », pour une gouvernance locale humaine et novatrice de règlement des conflits.

– La diaspora issue de l’Oriental

Elle est la plus nombreuse parmi les Régions marocaines. Sa participation au développement des territoires est suivie ici et dans les pays d’accueil. L’initiative Royale invite au renforcement de cette contribution par la mobilisation de ses compétences en relation avec leurs territoires d’origine.

– Le renforcement de l’identité des territoires

Elle passe par le développement des cultures locales, du patrimoine matériel et immatériel, des expressions culturelles populaires, des traditions … de tout ce qui cimente le lien social. Nous avons développé une stratégie éditoriale, depuis Figuig vers le Nord, jusqu’à la Côte méditerranéenne. Elle est destinée à montrer la richesse et le potentiel des divers territoires et villes de la Région, et renforcer son attractivité. Nous entamerons bientôt un périple de Figuig vers le Sud

En ce sens, je pense que l’Initiative Royale de Développement est un ascendant intéressant du Nouveau Modèle de développement.

Ingénieur, architecte, docteur en Urbanisme, ex-wali de Tétouan, Mohamed Mbarki était Directeur général de la Société nationale d’équipement et de construction (SNEC) avant d’être nommé Directeur général de la Compagnie générale immobilière (CGI), principale filiale immobilière du groupe de la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), poste qu’il occupera jusqu’à sa nomination en tant que Secrétaire d’État chargé de l’Habitat.

Aujourd’hui, Mohamed MBARKI est à la tête de l’Agence pour la promotion et le développement de l’Oriental, depuis sa création en avril 2005.

Source: https://maroc-diplomatique.net/mohamed-mbarki-dg-de-lagence-de-loriental/

SM le Roi adresse un Discours à la Nation à l’occasion de la Fête du Trône (Texte intégral)

Tétouan – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé, lundi, un Discours à Son peuple fidèle à l’occasion du 25ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône de Ses glorieux Ancêtres.

Voici le texte intégral du Discours Royal:

« Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

C’est avec une immense fierté que nous commémorons aujourd’hui le vingt-cinquième anniversaire de Notre Accession au Trône.

Nous rendons grâce à Dieu pour les nombreux acquis que Nous avons accumulés au fil de ces années et pour les multiples réalisations que Nous avons accomplies en matière de réformes politiques et institutionnelles et en ce qui concerne la consolidation de l’identité marocaine.

Nous avons également lancé bon nombre de projets économiques et développementaux et de programmes sociaux qui visent à garantir la cohésion sociale et à assurer l’accès des citoyens aux services de base.

Nous nous sommes en outre attaché à consacrer l’intangibilité de l’intégrité territoriale et à conforter la place du Maroc en tant qu’acteur influent et partenaire responsable et fiable aux niveaux régional et international.

Cher peuple,

Certes, ce que Nous avons d’ores et déjà réalisé nous donne de l’assurance pour aborder l’avenir avec optimisme.

Mais les défis auxquels est confronté notre pays nous commandent de redoubler d’efforts et de vigilance, de concevoir des solutions innovantes, de subordonner les modèles de gestion aux  règles de bonne gouvernance.

L’un de ces défis majeurs est la problématique de l’eau, qui ne cesse de se complexifier du fait de la sécheresse, de l’impact du changement climatique et de la croissance naturelle de la demande. Cette situation est également imputable au retard accusé dans la réalisation de certains projets programmés dans le cadre de la politique de l’eau.

De fait, six années consécutives de sécheresse ont profondément affecté les réserves hydriques et les eaux souterraines, rendant la situation hydrique plus précaire et plus complexe.

Pour faire face à ces conditions dont pâtissent de nombreuses régions, surtout en milieu rural, Nous avons donné Nos Directives aux autorités compétentes pour qu’elles prennent les mesures urgentes et novatrices nécessaires afin de prévenir la pénurie d’eau.

De plus, Nous n’avons eu de cesse de souligner la nécessité d’une mise en œuvre optimale des différentes composantes du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, lequel a contribué, par la grâce de Dieu, à atténuer la gravité de la situation hydrique.

Vu l’accroissement des besoins et des contraintes, Nous insistons sur l’impératif d’une mise à jour continue des leviers de la politique nationale de l’eau et sur la définition d’un objectif stratégique, quelles que soient les circonstances: garantir l’eau potable à tous les citoyens et couvrir 80% au moins des besoins d’irrigation sur tout le territoire national.

A cet égard, il est indispensable de parachever le programme de construction des barrages, en donnant la priorité aux projets programmés dans les régions connaissant d’importantes précipitations.

En accord avec Notre Vision stratégique volontariste et ambitieuse, Nous appelons à accélérer la réalisation des grands projets de transfert d’eau entre les bassins hydrauliques, en assurant la connexion entre le bassin de Oued Laou-Larache et Loukous et celui de Oued Oum Er-Rbia, en passant par les bassins Oued Sebou et Bouregreg.

Ces projets permettront l’exploitation d’un milliard de mètres cubes d’eau qui se perdaient dans la mer et garantiront une répartition spatiale équilibrée des ressources hydriques nationales.

Par ailleurs, la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer doit être accélérée, selon le programme arrêté à cet effet pour assurer la mobilisation annuelle de plus de 1,7 milliard de mètres cubes.

À l’horizon 2030, le Maroc pourra ainsi couvrir plus de la moitié de ses besoins en eau potable à partir de ces stations, irriguer d’importantes superficies agricoles et renforcer de cette manière sa sécurité alimentaire.

C’est le cas de la station de dessalement de Casablanca, le plus grand projet du genre en Afrique et la deuxième installation au monde qui sera alimentée à 100% en énergie propre.

Le plus grand défi reste la réalisation des stations programmées et des projets d’énergies renouvelables y afférents, dans les délais fixés et sans aucun retard.

Pour produire de l’eau, les stations de dessalement doivent être alimentées avec de l’énergie propre. C’est pourquoi il faut accélérer la réalisation du projet d’interconnexion électrique qui vise à acheminer l’énergie renouvelable, à partir des Provinces du sud, vers le Centre et le Nord.

A cet égard, Nous appelons au développement d’une industrie nationale de dessalement de l’eau, à la création de filières de formation d’ingénieurs et de techniciens spécialisés, à l’encouragement de la constitution d’entreprises nationales spécialisées dans la réalisation et l’entretien des stations de dessalement.

A ce propos, Nous tenons à souligner de nouveau qu’aucune négligence, aucun retard, aucune mauvaise gestion ne sont tolérés dans une question aussi cruciale que l’eau.

Cher peuple,

Eu égard aux efforts déployés pour assurer l’accès de tous à l’eau, nous devons nous dire la stricte vérité au sujet de la rationalisation de l’utilisation de l’eau : il est, en effet, totalement insensé de dépenser des dizaines de milliards pour la mobilisation des ressources hydriques alors que des formes de gaspillage et de mésusage de l’eau persistent.

De fait, la préservation de l’eau est une responsabilité nationale qui engage toutes les institutions et tous les acteurs. Ce devoir incombe également à tous les citoyens.

A cet égard, Nous appelons les autorités compétentes à plus de fermeté dans la protection du domaine public hydraulique, à l’opérationnalisation de la police de l’eau, à la lutte contre le phénomène d’exploitation abusive et de pompage anarchique des eaux.

De même, outre la généralisation de l’irrigation goutte-à-goutte, Nous appelons énergiquement à davantage de coordination et de cohérence entre la politique hydrique et la politique agricole, surtout pendant les périodes de pénurie.

Dans le même cadre, Nous donnons Nos orientations pour l’adoption d’un programme plus ambitieux de traitement et de réutilisation des eaux. De fait, les volumes ainsi traités peuvent représenter une source importante pour couvrir les besoins des secteurs de l’irrigation, de l’industrie et d’autres activités.

Enfin, Nous tenons à souligner la nécessité d’encourager l’innovation dans le domaine de gestion de l’eau et de mettre à profit les nouvelles technologies y afférentes.

S’agissant des provinces du Sud du Royaume, force est de constater que les stations de dessalement réalisées ont contribué à insuffler une forte impulsion au développement socio-économique de la région.

Aussi, Nous orientons vers l’extension de la station de Dakhla et le relèvement futur de la capacité de production des autres stations. Pour cela, il convient d’exploiter le grand potentiel en énergies propres que recèlent ces provinces afin de satisfaire les besoins des populations et répondre aux exigences des secteurs productifs comme l’agriculture, le tourisme, l’industrie et bien d’autres filières.

Cher peuple,

L’intérêt que Nous attachons aux affaires internes de notre pays ne saurait Nous détourner de la tragédie du peuple palestinien frère.

Aussi, en Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, Nous avons œuvré à l’ouverture d’une voie inédite pour acheminer des aides alimentaires et médicales urgentes à nos frères à Gaza.

Avec le même engagement responsable, Nous continuons à appuyer les initiatives constructives visant à trouver des solutions pratiques pour la conclusion d’un cessez-le-feu concret et durable et le redressement de la situation humanitaire.

De plus, l’aggravation de la situation dans la région exige de sortir de la logique de gestion de crise en faveur de la recherche d’une solution définitive à ce conflit, selon l’optique suivante :

Premièrement : Si parvenir à la cessation des hostilités à Gaza est une priorité urgente, ceci doit se faire en parallèle avec l’ouverture d’un horizon politique susceptible d’instaurer une paix juste et durable dans la région.

Deuxièmement : Le recours aux négociations pour ressusciter le processus de paix entre les parties palestinienne et israélienne impose de barrer la route aux extrémistes de tous bords.

Troisièmement : La sécurité et la stabilité ne seront totalement insaturées dans la région que si cette dynamique est inscrite dans le cadre de la Solution à deux Etats, aux termes de laquelle Gaza est partie intégrante des territoires de l’Etat palestinien indépendant, avec Al-Qods Oriental comme capitale.

Cher peuple,

Concourir à l’essor de la Nation, à la défense de ses intérêts supérieurs et de ses Causes justes est une responsabilité qui échoit à l’ensemble des citoyennes et des citoyens.

A ce propos, Nous tenons à exprimer la fierté que Nous inspirent les efforts déployés par toutes les forces vives de la Nation et les acteurs nationaux, publics et privés, pour assurer au pays progrès et développement.

C’est aussi l’occasion pour Nous de rendre un hommage particulier à Nos Forces Armées Royales, à la Gendarmerie Royale, à l’Administration territoriale, à la Sûreté nationale, aux Forces Auxiliaires et à la Protection civile, toutes composantes confondues, pour leur mobilisation constante, sous Notre commandement, à défendre l’unité nationale et à préserver la sécurité et la stabilité du pays.

A cet égard, Nous nous recueillons avec ferveur à la mémoire des valeureux martyrs de la Nation, au premier rang desquels Notre Auguste Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et Notre Illustre Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu les ait en Sa sainte miséricorde.

Pour conclure, il n’y a rien de mieux qu’un verset du Saint-Coran où Dieu décrète : «Dieu a fait descendre du ciel une eau par laquelle Il fait revivre la terre après sa mort ». Véridique est la parole de Dieu.

Wassalamou alaikoum wa rahmatoullah wa barakatouh ».

Source : www.mapnews.ma

«De Figuig à Tombouctou», nouvel ouvrage à paraitre prochainement

«De Figuig à Tombouctou» est l’intitulé du prochain ouvrage qui sera consacré à la découverte des relations historiques entre le Maroc et le Mali. Un tel projet littéraire se devait d’être irréprochable quant à ses objectifs scientifiques, estime le DG de l’Agence de l’Oriental, Mohamed Mbarki. C’est pour cela que deux conventions ont été signées.
Une première entre les Régions de l’Oriental, de Tombouctou et l’Agence de l’Oriental, désignée Maître d’ouvrage déléguée (MOD) et ratifiée par le ministère de l’Intérieur au titre de la tutelle des collectivités territoriales.
La deuxième convention a été paraphée par l’Académie du Royaume du Maroc chargée de la conduite scientifique de l’ouvrage auquel contribuera un Comité composé d’éminents chercheurs.
«De Figuig à Tombouctou» sera traduit en quatre langues (Français, Arabe avec résumé en Tifinagh, Anglais et Espagnol) et figurera dans la collection «Beaux Livres» de l’Agence de l’Oriental, dirigée par Mohamed Mbarki.

 

Source : Le Reporter N°1094 du 21 juillet 2022

لجنة الاستثمارات تصادق على ثلاث اتفاقيات لمشاريع استثمارية بحوالي 2 مليار درهم

.تدارست لجنة الاستثمارات برئاسة رئيس الحكومة، السيد عزيز أخنوش، اليوم الثلاثاء بالرباط، أربعة مشاريع اتفاقيات، وصادقت على ثلاث منها بقيمة إجمالية تبلغ 2,07 مليار درهم، ستمكن من خلق 1110 مناصب شغل مباشرة وغير مباشرة

وذكر بلاغ لرئاسة الحكومة، صدر عقب اجتماع لجنة الاستثمارات في دورتها ال83 والثالثة في ظرف شهر، أن قطاع البنيات التحتية هيمن على المشاريع المتدارسة خلال هذا الاجتماع، بقيمة 1.8 مليار درهم، أي بنسبة 87 في المئة من المبلغ الإجمالي المرتقب، يليه قطاع  الصناعة بحوالي 270 مليون درهم

.وأضاف المصدر ذاته أن المشاريع المبرمجة ذات الرساميل الوطنية، التي تم تقديمها خلال هذا الاجتماع، تشكل الجزء الأوفر من الاستثمارات المرتقبة بحوالي 1.8 مليار درهم

.وشدد رئيس الحكومة، بهذه المناسبة، على أهمية الفعالية في دراسة المشاريع من طرف لجان الاستثمار، وعلى الحفاظ، كما هو الشأن مند بداية الولاية الحكومية الحالية، على وتيرة عقد الاجتماعات بشكل متواتر

وأكد بأن اجتماعات لجنة الاستثمارات تشكل فرصة للوقوف على مدى التقدم المسجل على مستوى المشاريع الهامة التي تمت المصادقة عليها في اجتماعات سابقة، واللجوء إلى التحكيم إن اقتضى الحال فيما يخص النقاط المحتمل أن تكون عالقة. كما أعطى رئيس الحكومة توجيهاته بأن تكون اجتماعات اللجنة فرصة للإعداد القبلي للمشاريع المستقبلية بغية توفير رؤية أفضل لجميع المتدخلين

وأشار البلاغ إلى أنه اللجنة قامت بخصوص مشروعين تمت المصادقة عليهما من قبل، بالمصادقة على ملحق اتفاقية يتعلق بمشروع سياحي كبير بجهة طنجة -تطوان- الحسيمة، وكذا باستكمال التوقيع على مشروع اتفاقية إطار تتعلق بمشروع سياحي هام في منطقة سوس ماسة

كما شكل هذا الاجتماع فرصة للتباحث بخصوص مشاريع توجد قيد الدراسة، وتستدعي اللجوء إلى التحكيم أو إيجاد حلول لنقاط بنيوية من قبيل توفير العقار

وللتذكير، ففي ظرف أقل من شهر، مكنت الاجتماعات الثلاثة الأولى للجنة الاستثمارت، من المصادقة على 21 مشروع اتفاقية وملحق اتفاقية، بمبلغ إجمالي يزيد عن 8,13 مليار درهم، مع خلق 7660 منصب شغل مباشر وغير مباشر، وكذا من توقيع اتفاقيتين إطار بمبلغ إجمالي قدره 7,31 مليار درهم

Le Chef du gouvernement préside une réunion avec les directeurs de l’ensemble des Centres Régionaux d’Investissement

Le Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch a présidé, mardi 9 novembre 2021 à Rabat, une réunion consacrée à l’investissementen présence de MM. Abdelouafi Laftit,  ministre de l’Intérieur, Mohcine Jazouli, ministre délégué auprès du Chef du gouvernement, chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des politiques publiques, Mme Ghita Mezzour, ministre déléguée auprès du Chef du Gouvernement chargée de la Transition numérique et de la Réforme administrative, ainsi que les directeurs des 12 Centres Régionaux d’Investissement ( CRI ) du Royaume.

Cette réunion a été consacrée à l’examen de l’ensemble des mesures nécessaires pour stimuler la relance économique à travers l’investissement et faciliter l’acte d’investir.

La réunion a concerné ainsi la contribution des CRI à la mise en œuvre, au niveau régional, des politiques publiques en matière d’investissement et de revenir sur le travail important effectué par les CRI au cours des deux dernières années, après la profonde réforme opérée sous l’impulsion de SM Le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste.

A noter que cette rencontre intervient suite la réunion consacrée à l’investissement, et présidée par le Chef du gouvernement le 27 octobre dernier, et qui avait pour objectif de discuter de l’ensemble des mesures nécessaires à l’accompagnement de l’investissement productif, générateur de valeur ajoutée et d’emplois, notamment à travers l’action des Centres régionaux d’investissement.

SM le Roi adresse un discours à la Nation à l’occasion du 46ème anniversaire de la Marche verte

Rabat – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé samedi soir un Discours à Son peuple fidèle à l’occasion du 46-ème anniversaire de la glorieuse Marche Verte.

Voici le texte intégral du Discours Royal :

« Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

C’est avec une immense fierté que nous commémorons aujourd’hui le quarante-sixième anniversaire de la Marche Verte.

Cette glorieuse épopée est célébrée dans un contexte marqué par de nombreux acquis et des défis multiples.

En effet, notre Cause nationale s’inscrit désormais dans une dynamique positive imparable.

De fait, la Marocanité du Sahara est une vérité aussi pérenne qu’immuable; elle ne souffre, de ce fait, aucune contestation d’abord, parce que la légitimité de notre Cause est validée par les annales de l’Histoire, ensuite parce que tel est le vœu profond et le souhait ardent de la population sahraouie enfin parce qu’une reconnaissance internationale d’envergure vient l’entériner.

Cher peuple,

Avec l’aide et la bénédiction de Dieu, nous avons progressé ces derniers mois, avec calme et sérénité, dans l’action engagée pour défendre notre Sahara.
A ce propos, il nous faut saluer Nos Forces Armées Royales qui, le 13 novembre 2020, ont restauré la libre circulation des personnes et des marchandises au point de passage Guerguerat, reliant les deux pays frères, le Maroc et la Mauritanie.

Cette action pacifique ferme a mis un terme aux provocations et aux agressions dont le Maroc avait déjà signalé à la communauté internationale la gravité pour la sécurité et pour la stabilité de la région.

De manière aussi constructive, Nous apprécions de voir croître et s’amplifier le soutien concret dont jouit notre Cause juste.
A cet égard, la décision souveraine des Etats-Unis d’Amérique de reconnaître la souveraineté pleine et entière du Maroc sur son Sahara constitue un sujet de fierté pour Nous.

Elle est le corollaire naturel de l’appui constant des administrations américaines antérieures et l’illustration de leur apport constructif au processus de règlement de la question du Sahara.

Cette orientation affermit le caractère irréversible du processus politique en marche : il est voué à mettre en place une solution définitive fondée sur l’Initiative d’autonomie, sous souveraineté marocaine.

Par ailleurs, la décision de plus de vingt-quatre pays d’ouvrir un consulat à Laâyoune ou à Dakhla confirme le large soutien dont bénéficie la position marocaine, surtout au sein de l’environnement arabo-africain de notre pays.

C’est assurément la meilleure réponse juridique et diplomatique à ceux qui prétendent que la reconnaissance de la Marocanité du Sahara n’a pas de visibilité franche et concrète sur le terrain.

Aujourd’hui, nous sommes tout à fait fondés à attendre de nos partenaires qu’ils formulent des positions autrement plus audacieuses et plus nettes au sujet de l’intégrité territoriale du Royaume.

De telles positions contribueront à renforcer le processus politique en cours, à appuyer les efforts déployés pour parvenir à une solution définitive réalisable.

Cher peuple,

Pour le Maroc, son Sahara n’est pas à négocier. Aujourd’hui comme dans le passé, la Marocanité du Sahara ne sera jamais à l’ordre du jour d’une quelconque tractation.

En fait, si nous engageons des négociations, c’est essentiellement pour parvenir à un règlement pacifique de ce conflit régional artificiel.

Sur cette base, Nous réaffirmons l’attachement du Maroc au processus politique conduit par l’ONU.

Nous réitérons également notre engagement en faveur de la recherche d’une solution pacifique, pour le maintien du cessez-le-feu et de la poursuite de la coordination et de la coopération avec la Minurso, dans la stricte limite des attributions qui lui sont assignées.

A cet égard, Nous renouvelons à Son Excellence le Secrétaire général des Nations unies, Monsieur António Guterres et à son envoyé personnel, notre soutien total pour les efforts qu’il déploie afin que soit relancé le processus politique dans les plus prompts délais.

A ce propos, Nous insistons sur la nécessité de se conformer aux paramètres définis par les résolutions successives du Conseil de sécurité depuis 2007 et qui ont été consacrés dans les rencontres tenues à Genève, sous l’égide des Nations Unies.

Cher peuple,

Les développements positifs de l’affaire du Sahara confortent également la dynamique de développement soutenue dans nos provinces du Sud.

En effet, celles-ci connaissent un essor général, illustré par le développement des infrastructures et la réalisation de projets économiques et sociaux.

Grâce à ces projets, les régions du Sahara sont devenues, désormais, un espace ouvert aux opportunités de développement et une plateforme propice à l’investissement national et étranger.

Dieu soit loué, nous avons dans la région des partenaires internationaux de bonne foi qui, en toute clarté et en toute transparence, investissent aux côtés du secteur privé national et contribuent ainsi au bien-être de la population.

A cet égard, Nous tenons à exprimer Notre considération aux pays et aux groupements qui sont liés au Maroc par des conventions et des partenariats et pour qui nos provinces du Sud constituent une partie intégrante du territoire national.

En revanche, à ceux qui affichent des positions floues ou ambivalentes, Nous déclarons que le Maroc n’engagera avec eux aucune démarche d’ordre économique ou commercial qui exclurait le Sahara marocain.

Par ailleurs, Nous considérons que les conseils élus démocratiquement, librement et de manière responsable dans les provinces et régions du Sahara sont les véritables représentants légitimes de la population locale.

Notre souhait est que ces conseils soient une force motrice pour mettre en œuvre la régionalisation avancée, compte tenu de sa vocation à offrir de réelles perspectives de développement et à favoriser une véritable participation politique.

Cher peuple,

Clé de voûte de l’unité nationale du Royaume, la question du Sahara est la Cause qui rassemble tous les Marocains.

Par conséquent, il appartient à chacun, selon sa position et son statut, de rester mobilisé et vigilant en vue de défendre l’unité nationale et l’intégrité territoriale du pays, de consolider les réalisations accomplies dans nos provinces du Sud, en matière politique et en termes de développement.

C’est le meilleur gage de fidélité au serment éternel de la Marche Verte, à la mémoire immaculée de son artisan, Notre Vénéré Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu ait Son âme, ainsi qu’aux valeureux martyrs de la Patrie.

C’est également l’occasion pour Nous d’adresser aux cinq peuples du Maghreb, Nos vœux les plus sincères d’unité et de stabilité, de progrès et de prospérité.

Pour conclure, Nous rendons un vibrant hommage et exprimons Notre considération aux Forces Armées Royales, à la Gendarmerie Royale, à la Sûreté nationale, aux Forces auxiliaires, à l’Administration territoriale et à la Protection Civile, toutes composantes confondues, pour leur mobilisation constante, sous Notre commandement, à défendre l’unité nationale et à préserver la sécurité et la stabilité du pays.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh« .

M. Akhannouch préside une réunion sur la généralisation de la protection sociale

Le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présidé, mercredi soir à Rabat, une réunion consacrée à l’examen des mesures nécessaires pour la mise en place du chantier de la généralisation de la protection sociale en application des Hautes Orientations royales contenues dans plusieurs discours de SM le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, visant à consacrer les fondements de l’État social.

Cette réunion a également été consacrée à faire le point sur les moyens de poursuivre et accélérer les grands chantiers sociaux entrepris par le Royaume et à mettre en œuvre les engagements contenus dans le programme gouvernemental dans son volet relatif à la protection sociale, indique un communiqué du Département du Chef du gouvernement.

Lors de cette réunion, ajoute la même source, le Chef du gouvernement a rappelé l’importance qu’accorde SM le Roi à la promotion du domaine social, en parallèle avec les efforts déployés pour la réalisation du développement économique du Royaume, citant, dans ce sens, l’Appel à une révision profonde du système de la protection sociale suivant un agenda clair et précis jusqu’à 2025, lancé en 2018 par le Souverain dans Son Discours à l’occasion de la Fête du trône.

M. Akhannouch a aussi invoqué les Orientations Royales relatives à ce chantier national d’envergure sans précédent, qui nécessite, comme le souligne Sa Majesté le Roi, une véritable réforme des systèmes et programmes sociaux existants afin de renforcer leur impact direct sur les bénéficiaires, notamment avec la mise en place du registre social unifié, notant que ce projet devrait être un levier pour l’intégration du secteur informel dans le tissu économique national.

Le Chef du gouvernement a rappelé les Orientations Royales, contenues dans le discours de Sa Majesté à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 1ère année législative de la 11ème législature, le 8 octobre dernier, dans lequel le Souverain considère que le nouveau gouvernement est chargée, durant son mandat, de la mise en place des priorités et projets ainsi que de la mobilisation des ressources de financement nécessaires, et ce dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau Modèle de Développement, précise-t-on.

Le gouvernement est également tenu de parachever les grands projets et à leur tête la généralisation de la protection sociale, qui bénéficie de la Haute sollicitude royale.

M. Akhannouch a appelé les membres du gouvernement concernés à invoquer ces hautes Orientations royales ainsi que les engagements contenus dans le programme gouvernemental relatifs à la généralisation de la protection sociale et au renforcement des fondements de l’État social, et à réfléchir aux moyens pouvant accompagner la mise en œuvre du chantier de la généralisation de la protection sociale, précisant que le dossier de l’Assurance Maladie Obligatoire (AMO) constitue la première étape de ce chantier.

Pour atteindre ces objectifs, et après avoir examiné toutes les étapes et mesures prises, le Chef du Gouvernement a appelé tous les acteurs concernés à intensifier leurs efforts et à mobiliser tous les moyens pour atteindre les objectifs fixés par Sa Majesté le Roi pour ce projet sociétal et de fournir des services garantissant la dignité de tous les Marocains et l’accès à une protection sociale globale.

Cette réunion s’est déroulée en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont la Ministre de l’Économie et des Finances, le Ministre de la Santé et de la Protection Sociale, le Ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, le Ministre de l’Industrie et du Commerce, la Ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, le Ministre délégué auprès du ministre de l’Économie et des Finances, chargé du Budget, le Ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’évaluation des Politiques publiques, et le Directeur Général de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale.

 

Le Chef du gouvernement réunit plusieurs ministres autour du dossier de l’investissement

Le Chef du Gouvernement, Monsieur Aziz Akhannouch, a organisé, mercredi 27 octobre 2021 à Rabat, une réunion de haute importance avec la participation de plusieurs ministres. Outre le chef du gouvernement, ont assisté à la réunion ;

  • Monsieur Abdelouafi LAFTIT, Ministre de l’Intérieur ;
  • Madame Nadia FETTAH, Ministre de l’Economie et des Finances ;
  • Monsieur Ryad MEZZOUR, Ministre de l’Industrie et du Commerce ;
  • Madame Fatim Ezzahra EL MANSOURI, Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat  et de la Politique de la Ville,
  • Monsieur Youness SEKKOURI, Ministre de l’Inclusion Economique, de la Petite Entreprise, du Travail et des Compétences
  • Monsieur Mohcine JAZOULI, Ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de l’Investissement, de la Convergence et de l’Evaluation des Politiques publiques.

Cette réunion gouvernementale dédiée à la question de l’Investissement, fait suite au Conseil des Ministres présidé par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI que Dieu l’Assiste, le 17 octobre à Fès et dont les travaux ont été principalement consacrés à l’examen des Orientations générales du projet de loi de finances pour l’année 2022 et au cours duquel a été évoquée la nécessité de la consolidation des bases de la relance de l’économie nationale.
La réunion tenue aujourd’hui, a ainsi eu pour objectif de réfléchir aux moyens de stimuler l’investissement et consolider les bases de la relance économique, en cohérence avec les Hautes Orientations Royales et à la lumière du référentiel commun du Nouveau Modèle de Développement ainsi que du programme du gouvernement notamment dans son volet relatif à l’emploi. Et ce à travers un ensemble de mesures transverses fortes à même d’amorcer une croissance économique vigoureuse, pérenne, inclusive et créatrice d’emplois.
Plus particulièrement, le Chef du Gouvernement et les ministres présents ont abordé les différents sujets relatifs à l’acte d’investir notamment les moyens de l’encourager et d’accompagner ses acteurs via plusieurs leviers; à la Charte de l’investissement ; et à l’importance et le rôle des Centres régionaux d’investissement (CRI).
Le Chef du gouvernement et les ministres ont également discuté des mesures à mettre à contribution dans le cadre de la consécration de la régionalisation avancée et la déconcentration administrative au service de la dynamisation de l’investissement.
Dans le même ordre, l’opérationnalisation du Fonds Mohammed VI pour l’investissement a été discutée. Ce Fonds, pour lequel une dotation de 15 milliards de dirhams avait déjà été affectée dans le cadre de la Loi de finances précédente, fera l’objet d’un renforcement dans le cadre du projet de Loi de Finances 2022 à travers une levée de fonds auprès de partenaires externes ayant pour objectif de renforcer ses ressources de 30 milliards de DH supplémentaires.
Intervenant dans des projets d’investissement, en recourant aux mécanismes de Partenariat Public privé et en donnant la priorité, en particulier, aux secteurs industriels orientés vers l’export, l’agriculture, l’immobilier, le tourisme, ainsi qu’aux projets d’investissement dans les projets stratégiques prometteurs pour le développement humain (éducation, santé, eau, numérique, économie verte…), ce Fonds stratégique est un levier important de la croissance à laquelle le gouvernement ambitionne de donner une nouvelle impulsion.
La dynamisation de l’investissement est au cœur de l’action du gouvernement qui entend en faire un vrai levier de développement et de consolidation des bases de relance économique et de création d’emploi.
Le Gouvernement œuvre ainsi pour une synergie des leviers et de moyens disponibles ou à mettre en œuvre pour accompagner l’investissement au niveau territorial et œuvrer pour la facilitation de l’acte d’investir, notamment à travers un meilleur accompagnement administratif, réglementaire ou financier.