Les coopératives de Figuig récompensées au Sidattes 2017

Les coopératives de Figuig récompensées au Sidattes 2017

Une belle prestation des exposants de la province de Figuig au Sidattes 2017

Trois participants se sont illustrés lors de cette huitième édition. Citons dans ce sens la coopérative Al Kossour qui s’est vue attribuer le prix du meilleur stand d’exposition de dattes. De même, deux exposants de l’Oriental, en l’occurrence Mohamed Benkaroum et Mostapha Hakou, se sont vus octroyer des prix d’encouragement de meilleurs producteurs et valorisants de dattes à l’échelle nationale. Aussi, le prix de mérite pour le meilleur stand des produits du terroir a été octroyé, entre autres, à la Fédération des coopératives spécialisées dans la production du cumin de Figuig.

Le palmier dattier dans la région de l’Oriental revêt une importance particulière. Le développement de cette filière est l’une des priorités du plan agricole de la région. Les efforts tendent à augmenter la superficie du palmier et assurer une valorisation durable de ce produit. Au titre de la campagne agricole 2016-2017, 191.000 palmiers sont plantés dans l’oasis de Figuig couvrant une superficie de 1.170 hectares. La production devrait atteindre dans ce sens 39.000 tonnes, soit une progression de 39% par rapport à la campagne précédente. Figuig abrite également deux unités de valorisation d’une capacité de 560 tonnes.

La production des dattes s’est nettement développée au niveau de Figuig. Cette cité représente aujourd’hui une production moyenne de 4.500 tonnes chaque année. Sa palmeraie s’étend sur 1.800 hectares et compte 250.000 pieds. Notons qu’une unité de conditionnement a été créée à Figuig. Fruit d’un partenariat entre le département de l’agriculture et les professionnels, cette unité a vu le jour pour garantir une valorisation optimale de la production.

Le textile, nouveau pôle de compétitivité de l’Oriental Marocain

Avec  un investissement global de 64 MDH, ces trois usines de la technopole assureront 1600 emplois permanents.

La première d’entre elles «Bernitex Clean I» est opérationnelle depuis vendredi dernier. Les deux autres «Vindi Shore sarl» et  «Bernitex Clean II» le seront dans 4 et 8 mois.

Ces unités feront de l’écosystème textile le premier employeur industriel de la région grâce à l’accompagnement du CRI et au soutien financier du ministère de l’Industrie, de l’Investissement, du Commerce et de l’Economie numérique et du Conseil régional de l’Oriental.Un appui indispensable pour l’émergence d’un pôle compétitif et innovant, en mesure de positionner l’Oriental dans l’industrie du textile.

La réalisation de ces unités (64 millions de DH) renforcera la compétitivité de l’Oriental, développera la filière textile, captera de nouveaux investisseurs, assurera une nouvelle offre dans les activités à forte valeur ajoutée tout en intégrant les jeunes des zones frontalières, précise-t-on auprès du CRI. Plus de 200 jeunes filles de ces zones ont suivi des formations ciblées dans les ateliers de couture de l’OFPPT à Bni Drar, Oulad Iyad, Ennasr et Elhamra.

La totalité de la production est destinée à l’export, particulièrement pour le groupe espagnol Inditex, producteur des marques Massimo Dutti et Zara. «Nous avons choisi la Technopole d’Oujda pour l’extension de notre activité car elle dispose d’infrastructures de type World class avec un centre de qualification professionnelle et une présence sur le site des services d’accompagnement tout en étant proche du marché européen», précise Khalid Bernichi, directeur général de Bernitex.

Source : l'économiste

Une plateforme de valorisation des produits du terroir de la région de l’Oriental

A l’occasion du Salon régional de l’économie sociale et solidaire, qui s'est tenu à Oujda du 12 au 15 Octobre, le président de la région de l'Oriental a annoncé la construction d’une plateforme logistique de valorisation, de conditionnement, d’emballage, de promotion et de commercialisation des produits.

Avec une enveloppe de 195 MDH, cette plateforme qui vient d’être lancée renforcera la compétitivité des coopératives et ciblera les créneaux porteurs de la région. Elle va permettre entre autres de lutter contre la pauvreté et la précarité, la promotion d’une agriculture solidaire et équitable, la commercialisation et l’exportation des produits locaux, la valorisation des savoir-faire régionaux et la concrétisation des politiques sectorielles de développement.

Cette station sera aménagée sur une superficie de 5 ha dont 3 ha seront couverts. Elle sera divisée en 4 pôles : les locaux d’exploitation et d’administration, des chambres froides, des unités de traitement, valorisation et conditionnement et un dernier dédié au transport et à la manutention.

Sur les 195 MDh nécessaires à la construction, 50 MDh seront financés par le Wilaya, 40 MDh par le ministère de l’Agriculture, 40 MDh par le ministère de l’Industrie, 15 MDh par le ministère de l’Artisanat et de l’économie sociale, 35 MDh par le Conseil Régional de l’Oriental et enfin, 15 Mdh par l’Agence de Développement de l’Oriental.

Source : Les échos.ma

 

«Meliá Hotels & Resorts» inaugure deux établissements dans la station balnéaire de Saïdia

Les deux hôtels Melia de catégories cinq étoiles, en formule All Inclusive, ont été conçus de façon à assurer un séjour relaxant aux hôtes, en offrant tous les services de confort moderne de haut niveau. « Meliá Saïdia Beach Resort » compte 397 chambres, alors que « Meliá Saïdia Garden Golf Resort » en comprend 150, toutes inspirées du design marocain traditionnel.

Chaque établissement a été soigneusement aménagé dans un endroit exceptionnel, assurant un accès direct à la mer, au Golf de Saïdia, à la Marina de Saïdia, ainsi qu’à l’arrière-pays qui regorge de sites naturels, culturels et historiques.

Les deux hôtels Melia offrent une base idéale pour explorer les paysages impressionnants du pays et sa culture unique. Chaque hôtel propose plusieurs visites à travers la région, donnant aux hôtes la possibilité d’explorer des plages lointaines et magiques, des lacs immaculés et des grottes naturelles, des médinas, une abondance de flore et de faune, ainsi que le patrimoine culturel du pays.

une fructueuse escale pour la Caravane «Auto-entrepreneur» dans la région de l’Oriental

Défi relevé pour les initiateurs de la caravane «Auto-entrepreneur». La deuxième étape de ce rendez-vous dédié à l’information et la sensibilisation aux services d’appui financier et non financier mis en place au profit de l’auto-entrepreneur a été fructueuse. La rencontre tenue samedi 23 septembre à Oujda a confirmé une fois encore l’intérêt porté par une grande masse de la population marocaine à l’auto-entrepreneuriat. 300 jeunes porteurs de projets ont répondu présent à cette deuxième escale, carrefour d’échange entre auto-entrepreneurs et acteurs publics et privés.

«Ce fut une réussite sur tous les fronts. L’étape d’Oujda nous a permis de cerner les efforts consentis dans l’Oriental pour promouvoir l’auto-entrepreneuriat comme alternative contre la précarité et le chômage. L’ensemble de l’écosystème était présent confirmant plus que jamais que l’avenir économique du Maroc est dans ses régions. Le développement régional ne peut se faire qu’en soutenant les auto-entrepreneurs et encourageant ses jeunes à entreprendre», souligne Amal Cherif Houate, fondatrice du cabinet Attitudes Conseil, à l’origine de cet évènement. L’organisation de la caravane, dont la prochaine escale se fera le 28 octobre prochain à Fès, s’inscrit dans la continuité des actions engagées depuis l’adoption, en 2015, du statut de l’auto-entrepreneur.

Cet engagement illustre la pertinence du partenariat public-privé à réussir des projets d’envergure nationale. La caravane qui compte pour partenaires des acteurs locaux et internationaux vient renforcer également l’effort de la sensibilisation pour vulgariser ce nouveau régime et faire profiter une large population qui aspire de monter son propre projet. «La caravane est une occasion pour informer sur les produits financiers et non financiers et d’encourager les porteurs de projets à entreprendre et s’inscrire au registre national de l’auto-entrepreneur et ce à travers la présentation de la panoplie de programmes existante», souligne Mme Cherif Houate.

Depuis son lancement, le régime compte l’adhésion de dizaines de milliers de porteurs de projets. Le registre compte 62.000 inscrits dont 50.000 détenteurs de cartes d’auto-entrepreneurs. 27% de ces inscrits se positionnent dans la région de Casablanca-Settat contre 8% dans le Souss-Massa, 6% dans l’Oriental et Fès-Meknès et 2% dans les provinces du Sud. Les femmes représentent 37% de cet effectif contre une population masculine de l’ordre de 63%.  Les principaux secteurs prisés sont le commerce (33%), services (22%), industrie (7%) et artisanat (5%).

Grand intérêt pour l’entrepreneuriat dans l’Oriental

Ce fut une découverte pour les initiateurs de la caravane. La région de l’Oriental, où opèrent 5.000 auto-entrepreneurs inscrits au registre national dont la moyenne d’âge ne dépasse pas les 34 ans, dispose d’un arsenal d’accompagnement inédit. «L’engagement de l’Oriental pour promouvoir l’entrepreneuriat est sans précédent. Le moins que l’on puisse dire est que la région est présente à travers des projets réalistes et réalisables», précise Mme Cherif Houate.

La caravane a été une occasion pour la Chambre de commerce et d’industrie d’Oujda, l’Université Mohammed 1er et autres instances de passer en revue les principales actions engagées à leur niveau. A titre d’exemple, un business center incubation sera inauguré bientôt par la Chambre de commerce à Nador. Un projet qui sera dupliqué dans d’autres localités de l’Oriental. De même, la même instance a mis en place une structure dédiée à l’accompagnement de commerçants en déployant des modules de formation et d’accompagnement sur des problématiques de financement et de développement économique. Sur le plan académique, les représentants de l’Université Mohammed 1er ont présenté à l’assistance le campus du savoir qui promeut le lancement de projets, à travers des incubateurs, touchant des secteurs porteurs et innovants tels que les TIC et les énergies renouvelables.

L’annonce phare de Barid Bank

Dans le cadre de ses actions d’accompagnement des auto-entrepreneurs, Barid Bank a dévoilé aux participants de la deuxième escale de la caravane son nouveau-né. Il s’agit de «Tahfiz Baridi», un nouveau financement dédié à l’auto-entrepreneur. Cette offre, en cours de déploiement dans le réseau de Barid Bank, est sous forme de facilité de caisse, destinée à couvrir les besoins d’exploitation des auto-entrepreneurs en vue de leur permettre le développement de leur activité professionnelle et assurer sa pérennité.

http://aujourdhui.ma/economie/region-de-loriental-une-fructueuse-escale-pour-la-caravane-auto-entrepreneurSource : Aujourdhui.ma

clôture du Salon Maghrébin du livre

مثقفو "آداب مغاربية" بوجدة ينهون الاجتماع على إيقاع الإبداع

مثقفو

اختتمت الدورة الأولى من معرض الكتاب "آداب مغاربية"، الذي أقيم بمدينة وجدة تحت شعار "لنعبر عن الشباب، لنكتب الأمل"، والذي امتدت فعالياته من 21 إلى غاية 24 شتنبر، وكانت فيه دولة السنغال ضيفة شرف الدورة.

وقدمت إدارة المهرجان عرضا تقييميا، خلال ندوة صحافية أقيمت بأحد فنادق المدينة مساء الأحد، حضرها عدد من المنابر الإعلامية، بالإضافة إلى ضيوف المهرجان، استعرضت خلاله إدارة المهرجان الحصيلة الأولية لفعاليات الدورة الأولى لمعرض الكتاب.

وسجلت إدارة المهرجان ما يفوق 36 مؤسسة قدمت عروضها وأنشطتها من خلال مجموعة من الكتب المعروضة، من بينها 14 ناشرا من المغرب ودول مغاربية، ومن السنغال ضيفة شرف التظاهرة، زيادة على 22 مؤسسة عمومية تهتم بالثقافة والكتاب.

أما فيما يخص زوار المعرض، فقد قدرته الجهة المنظمة بـ 43 ألف زائر، واعتبرته بأقل مما هو مسجل، بالإضافة إلى مشاركة 160 مثقفا من مختلف الدول المغاربية والأوروبية والإفريقية، ناقشوا عددا من المواضيع والمشاكل التي تعيشها المجتمعات المغاربية، عبر مجموعة من الموائد المستديرة في الهجرة والكتابة والإبداع وأدب الشباب المغاربي والرواية والقصة..، والتي شارك فيها أزيد من 1000 مشارك، بالإضافة إلى لقاءات بين الكتاب وجمهورهم، والتي استفاد منها أزيد من 16 كاتبا معروفا على المستويين الوطني والمغاربي، حسب إحصائيات الجهة المنظمة.

وقد عرف المعرض المغاربي ثلاثة أنشطة أخرى متوازية شكلت خاصية هذا المعرض، الأول خصص للأطفال، ويتعلق بعلاقة الطفل بالكتاب منذ البداية، حيث شارك أزيد من 600 طفل قدموا من المدارس العمومية، بتنسيق مع أكاديمية التعليم بالشرق، بالإضافة إلى مدارس الخواص.

والنشاط الثاني يتعلق برواق الفنان، الذي تم تخصيص معرض خاص به أطلق عليه اسم معرض الفنان. أما النشاط الثالث فيتعلق بالجائزة الكبرى التي تحتضنها وجدة لأول مرة بالمغرب، وخصصت لثلاثة فائزين شباب في موضوع الرواية العربية، وهي جائزة دولية ستمكن من إشراك أفضل للكتاب المغاربيين في عملية الانتقاء، وستساعد على الرقي بهم دوليا.

 
http://www.hespress.com/regions/365666.html
 
 

 

Focus sur la race ovine de Beni Guil

À l’approche de Aïd Al Adha, focus sur la race ovine Beni Guil qui est considéré comme la principale race de moutons de l’Oriental marocain.

Cette race disposant de l’Indication géographique protégée, très prisée en Europe
Des unités d’engraissement sont opérationnelles dans 7 communes

Le poids moyen adulte vivant est de 45 à 60 kg pour la brebis et peut atteindre 70 kg chez le bélier. La qualité gustative et nutritionnelle du mouton des hauts plateaux de l’Oriental marocain Beni Guil est de plus en plus prisée par les marchés nationaux et étrangers, notamment italiens et turcs. Cette race d’ovins qui bénéficie de l’Indication géographique protégée (label de qualité européen) représente un atout de taille qui concerne plus de 400.000 têtes d’ovins, soit 30% de l’ensemble de la race Beni Guil. Une race qui tire son nom de la tribu des Beni Guil située dans les provinces de Figuig, Jerada et Taourirt. C’est un mouton avec une tête brune foncée chez le mâle et légèrement claire chez la femelle. Des ovins réputés pour leur bonne conformation qui fait d’eux une des meilleures races de viande rouge. Le poids moyen à la naissance est de 3 à 4 kg et oscille entre 15 et 19 kg à 70 jours.

L’Oriental est connu pour la qualité des ovins élevés sur ses parcours. Un effectif composé de la race locale Beni Guil protégée par le programme national d’amélioration génétique des races locales et qui est estimé à plus d’un millions de têtes.

D’oujda à Bouarfa à bord de l’Oriental Desert Express

Spectre, le dernier James Bond. L’agent 007 embarque Madeleine Swann dans un train à travers les steppes désertiques du nord-est du Maroc. La ligne sur laquelle a été tournée certaines de ces scènes existe. Quelques voyageurs ont la chance d’emprunter ce « train du désert » entre Oujda et Bouarfa.

Gare d’Oujda. Sur le quai, un train qu’aucun tableau d’affichage n’indique. Quelques wagons seulement. Certes, il ne ressemble pas à celui dans lequel dîne puis se bat James Bond dans Spectre mais il emprunte la même ligne que l’agent 007, au cœur des steppes désertiques du nord-est marocain. Attention au départ, l’Oriental Desert Express va partir. Direction Bouarfa, à 304,5 km d’ici.

Eddy Kuntz regarde la gare s’éloigner depuis la porte arrière du dernier wagon. Il connait le trajet par cœur mais l’entame toujours avec la même émotion. C’est grâce à ce Suisse, amoureux du Maroc et des trains, que des voyageurs peuvent aujourd’hui de nouveau emprunter cette ligne.

« J’ai maintenant 70 ans d’âge et j’ai toujours aimé les trains ». Passionné d’alpinisme, il vient la première fois au Maroc pour « faire le Toubkal , avec skis et peaux de phoques ». Il reviendra ensuite à de nombreuses reprises et tombera amoureux d’une Marocaine qu’il épousera. Il crée une agence de voyage en Suisse puis finit par s’installer au Maroc. Eddy parle d’ailleurs darija, avec un charmant accent. « Quand tu travailles dans le tourisme, il faut avoir des nouveautés, tu ne peux pas toujours faire la même chose ». Il décide alors, logiquement, de proposer à ses clients de découvrir le Maroc en train. En 2002, il découvre cette ligne entre Oujda et Bouarfa, empruntée seulement par quelques trains de marchandises mais toujours opérationnels et traversant des paysages exceptionnels.

Alors que le train passe devant l’ancienne église catholique, à Beni M’thar, Eddy Kuntz se fait prof d’histoire : la ligne a été construite sous le Protectorat. La Société Mer-Niger comptait alors relier la Méditerranée au Niger. Le projet n’est jamais allé à son terme mais la ligne Oujda-Bouarfa a longtemps permis de transporter le charbon et les minerais de la région. Jusqu’à la fin des années 90, quelques trains de passagers y circulaient aussi. Depuis, seuls quelques convois de fret empruntaient cette voie ferrée historique. Jusqu’à ce qu’Eddy lance le « train du désert ». 

En 2004, il négocie avec l’ONCF la location d’une locomotive et de quelques wagons pour offrir à ces clients ce voyage d’exception. « Moi j’aime les trains : il y en a qui se paye une BMW, moi c’est un train », sourit l’homme à la belle moustache grise. L’un des wagons est une première classe climatisée, l’autre un wagon plus vieux dont les fenêtres s’ouvrent afin de pouvoir prendre films et photos

À travers les fenêtres défilent une plaine verdoyante, puis des oliviers jusqu’à ce que les arbres se fassent de plus en plus rares et que seuls poussent les lauriers dans le lit asséché de l’oued. Au fil des kilomètres, le paysage devient désertique, avec la traversée de steppes arides où vivent des nomades sédentarisés. Le trajet est ponctué de gares abandonnées, comme celle de Tendara. Les murs de grosses pierres beiges sont restés. Le toit a disparu. Des morceaux de briques rouges jonchent le sol, portant encore les inscriptions montrant qu’elles ont été construites en France. « C’était de la qualité commente Eddy, les gens les ont emportées ».

Lui voudrait aménager dans une de ces gares au charme nostalgique un café-restaurant pour une étape, en faisant travailler les habitants de la région. Pour l’instant, le déjeuner se prend dans le train.

Aziz, le cuisinier, présente fièrement sa cuisine, aménagée dans un wagon : sur un réchaud à gaz posé au milieu, un plat dégage sa bonne odeur : « C’est un tajine berbère viande boeuf carotte tomates oignons pommes de terre, avec un peu de citron ». Et « là on peut faire le thé, du café, il y a des pâtisseries marocaines. Koulchi ! Marhaba ! » Celui qui travaille pour l’agence de voyage depuis 13 ans, explique que ce train, « c’est très important, ça fait du travail et de la publicité pour notre pays ». Il aimerait d’ailleurs que plus de touristes puissent en profiter.

Proposer plus de voyages : c’est aussi le souhait d’Eddy Kuntz qui a organisé une quarantaine de trajets depuis 2002. Celui qui vit en famille à Figuig et connaît le niveau de vie moyen des Marocains, voudrait aussi démocratiser le voyage. Aujourd’hui, il le propose à des touristes étrangers, surtout des Suisses-Allemands, dans le cadre de circuits Marrakech-Rabat-Fès-Meknès-Oujda pour 400 à 500 euros. « Si on peut offrir le train à 200 Dhs, on aura des Marocains » estime Eddy Kuntz qui voudraient négocier avec l’ONCF pour des voyages plus fréquents et moins chers.

Le directeur général du Conseil régional du Tourisme de l’Oriental, qui fait ce jour-là le voyage, voudrait lui aussi développer le « train du désert » : « Ce train c’est un patrimoine mobile, estime M. Toulout, il est extraordinaire. C’est un train qui peut apporter beaucoup pour le tourisme national et international, c’est un produit unique ! ». Alors pourquoi ne pas en faire profiter plus de voyageurs ? « La complication c’est que les gens doivent se mettre d’accord pour une grande réunion pour faire marcher ce train ». Il faut « la volonté de tout le monde, de l’autorité locale, de la région et au niveau national : il faut que tout le monde partage la même vision ».

Car le train du désert prend son temps ! 50 km/h maximum, mais bien souvent moins. Surtout dans le dernier tiers du trajet, quand le sable envahit les rails et qu’il faut rouler au pas. Ou même s’arrêter. C’est alors qu’interviennent ceux qu’Eddy appellent « les hommes des sables » : l’équipe chargée de désensabler les rails.

Le voyage d’un peu plus de 300 km peut durer jusqu’à 12 heures ! Ce qui laisse le temps, avant d’atteindre la gare de Bouarfa, de voir la lumière tomber et le soleil se coucher sur l’Oriental.



Vernissage à Paris de l’exposition « L’Oriental marocain, le chemin du sacré »

Le vernissage de l’exposition "L’Oriental marocain, le chemin du sacré", qui met en avant la richesse et la diversité du patrimoine culturel immatériel de cette région du Royaume, a eu lieu vendredi soir à l’Institut du Monde arabe (IMA) à Paris. 

Organisée par l’Agence de l’Oriental dans le cadre de l’exposition événement qui se tient actuellement à l’IMA sous le thème: "Trésors de l’islam en Afrique. De Tombouctou à Zanzibar", cette manifestation connaît la participation d’une trentaine d’artistes issus de cette région dont des peintres, des chorégraphes, des calligraphes et des musiciens. 

S’exprimant à cette occasion, le Directeur général de l’IMA Mojeb al-Zahrani a rappelé la forte présence du Maroc sur la scène culturelle parisienne à travers notamment l’organisation au sein de l’Institut ces dernières années de plusieurs manifestations dédiées au Royaume. Il a aussi indiqué que la manifestation sur l’Oriental marocain, qui se poursuivra jusqu’à dimanche, permettra de mieux connaître cette région, notant que ce genre d’événements contribue à la consécration du dialogue entre les différentes cultures. 

L’ambassadeur du Maroc en France Chakib Benmoussa a, pour sa part, relevé que cette exposition permet de découvrir cette "belle région" du Royaume à travers ses artistes et son rayonnement culturel et invite à la visiter, rappelant qu’elle regorge d’importantes potentialités touristiques dont une station balnéaire à Saïdia, outre les oasis et les montagnes. 

Le diplomate a, d’autre part, rappelé que la Constitution de 2011 confirme la culture plurielle du Maroc, soulignant l’intérêt particulier qu’accorde le Roi Mohammed VI à la promotion de la culture. 

De son côté, le Directeur général de l’Agence de l’Oriental, Mohamed Mbarki a indiqué que cette manifestation vient enrichir le partenariat exemplaire entre l’Agence et l’IMA, notant que les œuvres et documents exposés symbolisent la diversité de la culture marocaine. Cette exposition montre que l’identité et son devenir sont de perpétuels projets articulés à la frontière du rapport à soi et de la relation à l’autre, a-t-il ajouté. 

Prenant la parole à son tour, le commissaire de l’exposition Azzeddine Abdelouhabi a expliqué que cette manifestation vise à assurer un dialogue entre les différentes expressions artistiques et entre les objets historiques et l’art contemporain. Cette exposition comprend deux volets dont un est dédié à l’art visuel à savoir la musique et la danse contemporaine et un autre aux conférences traitant de plusieurs thématiques, a-t-il poursuivi. 

Au programme de cette manifestation figurent des conférences portant notamment sur "trésors de l’islam dans l’Oriental marocain", "Oujda, mille et une histoires", "le conte miroir de la société", ainsi que des spectacles de musique et d’autres animations artistiques. 

Source : Atlasinfo