Nador : Présentation de l’ouvrage «Nador, un Maroc gagnant» de l’Agence de développement de l’Oriental

SM le Roi adresse un discours au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 4ème année législative de la 11ème Législature (texte intégral)

Rabat – Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, accompagné de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de SAR le Prince Moulay Rachid, a adressé, vendredi, un discours au Parlement à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 4ème année législative de la 11ème Législature.

Voici le texte intégral du Discours Royal :

« Louange à Dieu,

Paix et Salut sur le Prophète, Sa Famille et Ses Compagnons.

Mesdames et Messieurs les honorables parlementaires,

Il M’est agréable, en ouverture de la présente année législative, de M’adresser à vous, et, à travers votre assemblée, aux différentes instances, aux diverses institutions, ainsi qu’à la communauté des citoyens, pour évoquer les derniers développements de l’affaire du Sahara Marocain, considérée par tous les Marocains comme leur première Cause nationale.

S’agissant de la question de notre intégrité territoriale, J’avais affirmé, dès Mon Accession au Trône, notre ferme intention de passer de la phase de gestion proprement dite à une dynamique de changement se déployant à l’intérieur comme à l’extérieur et couvrant tous les volets du dossier.

En la matière, J’avais également appelé à sortir de l’approche purement réactive en faveur d’une logique de prise d’initiative, de fermeté et de proactivité.

Partant de ce postulat, et à la faveur d’une vision claire, Nous avons mené pendant des années une action déterminée et sereine afin que, par tous les moyens disponibles, et en dépit d’un contexte international difficile et complexe, Nous puissions mettre en évidence la justesse de la position de notre pays et faire valoir nos droits historiques légitimes sur notre Sahara.

Aujourd’hui, Dieu soit loué, la Vérité, qui finit toujours par supplanter toute autre considération, s’est révélée avec éclat car les Causes justes triomphent inévitablement.

Dieu a dit : “La vérité est venue et le mensonge a péri. Le mensonge est toujours destiné à périr”. Véridique est la parole de Dieu.

Voilà donc la République Française qui soutient la souveraineté du Maroc sur l’ensemble du territoire du Sahara et qui appuie l’Initiative d’autonomie dans le cadre de l’intégrité territoriale marocaine, comme seule base pour le règlement de ce conflit régional artificiel.

A cette occasion, J’exprime, en Mon Nom personnel et au nom du peuple marocain, Mes plus vifs remerciements et Ma profonde gratitude à la France et à Son Excellence le Président Emmanuel Macron pour ce soutien franc à la Marocanité du Sahara.

Cette évolution positive, qui fait prévaloir le bon droit et la légitimité par la reconnaissance des droits historiques du Maroc, est portée par un grand pays, doté du statut de membre permanent au Conseil de Sécurité et reconnu comme un acteur influent de la scène internationale.

Bien plus, la France possède une connaissance pointue de la nature et des soubassements de ce conflit régional.

Cette évolution vient appuyer les efforts déployés dans le cadre des Nations Unies pour asseoir les fondements d’un processus politique devant conduire à un règlement définitif de cette question dans le cadre de la souveraineté marocaine.

Mesdames et Messieurs les honorables parlementaires,

La position française s’inscrit dans l’esprit de la dynamique positive que connaît l’affaire du Sahara Marocain et qui a vocation à confirmer la souveraineté intangible du Maroc sur son territoire, à élargir le soutien apporté à l’Initiative d’autonomie.

De fait, avec l’aide de Dieu, Nous avons réussi à obtenir la reconnaissance de pays influents, également membres permanents au Conseil de sécurité comme les Etats-Unis d’Amérique et la France.

Nous sommes également fier des positions des pays arabes et africains frères qui soutiennent de façon très claire et responsable l’intégrité territoriale du Royaume, et plus particulièrement ceux qui ont ouvert des consulats à Laâyoune et Dakhla.

En parallèle, l’Initiative d’autonomie, seule base pour parvenir à un règlement définitif du conflit dans le cadre de la souveraineté du Maroc, bénéficie du vaste soutien d’un nombre croissant de pays du monde entier.

Citons l’Espagne amie qui connaît bien les ressorts cachés de cette affaire, et dont la position a une forte résonance politique et historique. Il en va de même pour la plupart des pays de l’Union Européenne.

A tous ces amis et partenaires, il Nous plaît d’exprimer notre considération pour leurs positions favorables à la première Cause du Maroc.

Nous remercions aussi tous les pays qui traitent, économiquement et sous forme d’investissements, avec les Provinces sud du Royaume comme partie intégrante du territoire national.

Ils accompagnent ainsi la dynamique de développement social, économique et culturel qui est à l’œuvre au Sahara marocain, et confortent sa position d’axe de communication et d’échange entre le Maroc et sa profondeur africaine.

Ils placent aussi le Sahara marocain au cœur des initiatives continentales stratégiques que Nous avons lancées, comme le projet de gazoduc Maroc-Nigeria et le Processus des Etats Atlantiques Africains, ainsi que l’Initiative engagée pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique.

Mesdames et Messieurs les honorables parlementaires,

Nonobstant tout ce qui a été réalisé, la prochaine étape exige de tous un surcroît de mobilisation et de vigilance pour conforter durablement la position de notre pays, et il importe de continuer à plaider la justesse de notre Cause et à contrecarrer les manœuvres des adversaires.

A cet égard, les fondamentaux de la position du Maroc doivent être expliqués au petit nombre de pays qui continuent de prendre à contre-pied la logique du droit et de dénier les faits de l’Histoire. Corrélativement, il faut s’employer à les convaincre de la légitimité de la Marocanité du Sahara à grand renfort de preuves et d’arguments juridiques, politiques, historiques et spirituels.

Cette démarche exige de mutualiser les efforts de toutes les institutions et les instances nationales officielles, partisanes et civiles et de renforcer leur coordination, de manière à conférer l’efficacité nécessaire à leur action et à leurs mobilisations.

Vous êtes au fait, honorables parlementaires, du rôle agissant qui revient à la diplomatie partisane et parlementaire pour recueillir davantage de reconnaissances en faveur de la Marocanité du Sahara et pour élargir l’appui à l’Initiative d’autonomie, en tant que seule solution à ce conflit régional.

Aussi, Nous appelons à plus de coordination entre les deux chambres du Parlement à ce sujet, en mettant en place des structures internes adaptées, dotées de profils qualifiés et en appliquant les critères de compétence et de spécialisation dans le choix des délégations, aussi bien à l’occasion des rencontres bilatérales que lors de la participation à des forums régionaux et internationaux.

Mesdames et Messieurs les honorables parlementaires,

Les acquis que Nous avons réalisés dans la perspective de clore ce dossier et le développement socio-économique que connaissent nos Provinces du Sud, ont été rendus possibles grâce à l’élan de solidarité de l’ensemble des Marocains et à la faveur de leurs efforts concertés pour consolider l’unité nationale et l’intégrité territoriale.

A ce propos, Nous tenons à saluer les efforts déployés par la diplomatie nationale, les différentes institutions concernées, les forces vives de la Nation et par tous les Marocains au patriotisme sincère et authentique, à l’intérieur du pays comme à l’étranger, pour défendre les intérêts légitimes de leur Patrie et déjouer les machinations des ennemis.

En outre, Nous adressons Nos remerciements et l’expression de Notre considération à nos fils du Sahara pour leur loyauté indéfectible à l’égard de leur patrie, leur attachement inébranlable à leurs symboles sacrés, religieux et nationaux et pour leurs sacrifices en vue de préserver l’intégrité territoriale du Royaume et sa stabilité.

En conclusion, Nous réaffirmons que le Maroc restera constamment ferme sur sa position et fidèle à l’esprit d’ouverture sur son environnement maghrébin et régional, contribuant ainsi au développement commun des peuples de la région, à leur sécurité et à leur stabilité.

Le Très-Haut a dit : “Ô vous qui croyez !  Si vous faites triompher la Cause d’Allah, Il vous fera triompher et raffermira vos pas”. Véridique est la parole de Dieu.

Wassalamou alaikoum warahmatoullahi wabarakatouh ».

Source : www.mapnews.ma

Région de l’Oriental : un pôle d’attractivité en pleine croissance

À l’heure où la région de l’Oriental se démarque de plus en plus en tant que pôle de développement de marque au niveau national, son attractivité touristique s’inscrit dans une tendance positive. Preuve en est l’accueil, en 2023, de près de 430.000 visiteurs, un chiffre révélant un regain d’intérêt, particulièrement chez les touristes nationaux, au-delà des MRE jusque-là traditionnellement majoritaires dans les données touristiques régionales.

Bénéficiant des efforts menés par les acteurs de la région et des institutions nationales, l’Oriental dispose désormais de tous les ingrédients pour s’affirmer comme une destination touristique de choix. Les chantiers touristiques diversifiés, l’accessibilité logistique optimisée, les richesses naturelles et culturelles variées, et les programmes de soutien institutionnels constituent un terreau fertile pour son développement touristique et économique.

Nouvelle ère de gouvernance touristique

Alignée sur les principes de la régionalisation avancée et sur la feuille de route nationale du tourisme, l’évolution qui distingue l’Oriental se manifeste par diverses initiatives structurantes, impliquant tant les acteurs régionaux que nationaux. En juin 2024, la signature du contrat d’application régional de l’Oriental a marqué une étape cruciale, avec 26 projets ciblant la valorisation des plages et médinas de l’ensemble de la région.

Parallèlement, la création récente de la SDR Tourisme de l’Oriental constitue une avancée significative dans cette nouvelle approche puisque cette entité se positionne comme le bras opérationnel de la région, endossant les rôles d’aménageur-développeur, de promoteur d’investissements privés et d’accompagnateur technique des entreprises touristiques. Elle vient ainsi compléter et renforcer l’action des institutions existantes telles que le Centre régional d’investissement, la Société marocaine d’ingénierie touristique et l’Agence de l’Oriental.

Cette structure incarne une nouvelle forme de gouvernance régionale du tourisme, permettant à l’Oriental de définir sa propre stratégie touristique, en cohérence avec les ambitions nationales, facilitant la synergie entre acteurs publics et privés, et catalysant ainsi l’attractivité touristique de la région.

Cette dynamique collaborative se concrétise notamment par le projet de renaissance du «Train touristique Oriental Express», reliant Oujda à Bouârfa. Annoncée en 2023, cette initiative conjointe de l’État et du Conseil de la région, bénéficiant d’un financement de 20 millions de dirhams (MDH), devra permettre aux investisseurs privés de développer des structures d’hébergement, de restauration et d’animation tout au long de ce trajet de plus de 300 km.

Dans ce contexte favorable, les opportunités d’investissement se multiplient, accompagnées de conditions avantageuses qui incluent diverses options de financement, des exonérations fiscales incitatives, et l’accès à une main-d’œuvre qualifiée, formée dans les cinq centres spécialisés en hôtellerie et restauration dont dispose la région. Il convient également de souligner l’initiative proactive du Conseil régional de l’Oriental qui, en 2022, a entrepris, avec le soutien de l’Office national marocain du tourisme, une tournée promotionnelle dans les villes et sites de la région, démontrant un engagement concret dans la valorisation de son potentiel touristique.

Un écosystème favorable à l’investissement  touristique

La région de l’Oriental compte actuellement plus de 100 établissements touristiques, dont près d’un tiers sont des hôtels cinq étoiles. Cette croissance est stimulée par des initiatives de financement, telles que le Fonds d’investissement de la région de l’Oriental, dont le capital a été porté à 300 MDH en août 2023, ainsi que par des programmes étatiques comme «Go Siyaha» et «Moussanada Siyaha».

La station balnéaire de Saïdia, en particulier, illustre le potentiel de l’Oriental. Avec un investissement de 6,2 milliards de dirhams (MMDH), ce complexe offre une capacité d’accueil de 5.000 lits et des infrastructures de loisirs haut de gamme. Ses parcours de golf de renommée internationale et ses installations sportives gérées par la Fédération royale marocaine de football (FRMF) constituent des piliers majeurs de son attractivité, attirant une clientèle sportive importante, aussi bien marocaine qu’étrangère.

Parallèlement, l’accessibilité aérienne de l’Oriental s’est considérablement améliorée ces dernières années. Les aéroports d’Oujda et de Nador ont accueilli environ 2 millions de voyageurs en 2023. Entre 2022 et 2025, de nouvelles liaisons internationales ont été lancées, avec 3 à 5 compagnies opérant progressivement sur 13 nouvelles lignes, renforçant la connectivité avec l’Europe. Le réseau routier se développe à son tour, notamment avec un investissement de 246 millions d’euros pour l’autoroute Guercif-Nador, annoncé en décembre 2023 par la Banque africaine de développement.

Le port de Béni-Nsar, dont la gare maritime a bénéficié d’un investissement de 80 MDH, a vu une augmentation de 20% du trafic passagers en 2023. La richesse naturelle et culturelle de l’Oriental renforce son attrait touristique. Sa position géographique unique, entre Méditerranée et Atlas, offre une diversité d’expériences allant du balnéaire au montagnard, de l’écotourisme aux escapades culturelles et aux aventures désertiques.

Cette variété naturelle se conjugue à un riche patrimoine culturel, incarné par une gastronomie distinctive (Mçaouar, Becbouca, Ghriyba), des traditions musicales uniques (Raï, Gharnati, Andalouse) et un artisanat vestimentaire caractéristique (Haiks, Blouza, Cherbiles). Autant d’atouts naturels et culturels qui forgent l’identité singulière de la région de l’Oriental, constituant un puissant vecteur d’attractivité touristique.

Diversité naturelle

L’Oriental offre une palette exceptionnelle de paysages, faisant de sa diversité naturelle un atout majeur pour son tourisme avec, notamment, un littoral méditerranéen s’étendant sur près de 250 kilomètres ainsi que des lieux privilégiés et préservés du tourisme de masse. On peut citer à ce titre la lagune de Marchica, dans la province de Nador, dont le développement à nécessité une enveloppe de 26 MMDH, ou encore Ras El Ma et ses eaux cristallines qui attirent les adeptes du calme méditerranéen.

L’intérieur des terres révèle des trésors verts tels que l’embouchure de la Moulouya, sanctuaire de biodiversité de 4.500 hectares, et la cascade de Gafaït, une oasis surprenante et mystérieuse. Les montagnes offrent des expériences uniques, du village de Tafoughalt à 850 mètres d’altitude au massif des Beni Snassen culminant à 1.000 mètres, en passant par la grotte du Chameau, longue de 1,9 km.

Le patrimoine culturel n’est pas en reste puisqu’il s’illustre à travers les Ksours de Figuig ainsi que l’oasis légendaire aux 650 hectares et 120.000 palmiers, ou encore la bouillonnante médina d’Oujda et son architecture séculaire. Une diversité alliant mer, montagne, désert et sites historiques constituant un puissant attrait pour les touristes en quête d’expériences variées et authentiques.

L’événementiel, moteur de l’attractivité touristique

L’Oriental se distingue en tant que pôle culturel dynamique, accueillant des événements variés qui renforcent son attractivité culturelle et, par extension, son potentiel touristique. La région accueille annuellement des manifestations de renommée nationale et internationale, couvrant des domaines aussi divers que les traditions régionales, le cinéma, la musique et la littérature.

Parmi les événements les plus notables, le Festival des arts populaires de l’Oriental à Berkane, le Festival international de cinéma et mémoire commune à Nador, le Festival des cultures oasiennes de Figuig, et le Festival reggada de Saïdia témoignent de la diversité culturelle et artistique de l’Oriental.

Oujda, en particulier, se distingue par l’organisation du Festival international du raï, attirant en moyenne 350.000 spectateurs, du Salon maghrébin du livre «Lettres du Maghreb» et du Festival de l’élégance et de la créativité au Théâtre Mohammed VI. La station balnéaire Saïdia Resorts s’affirme également comme un centre névralgique pour les événements sportifs de grande envergure. L’Oriental Legends, un événement golfique caritatif, y a été accueilli avec succès pour sa 11e édition, en mai de cette année.

De plus, Saïdia aspire à devenir une référence pour les compétitions sportives internationales, comme en témoigne l’organisation du «Raid med», «Frenchman triathlon» et du premier tournoi international de Beach soccer féminin. Des événements qui projettent l’Oriental sur la scène internationale, avec une visibilité croissante dans certains médias étrangers, comme la chaîne britannique Euronews qui lui a récemment consacré un reportage.

Source : infomediaire

Oriental. La vision stratégique de développement porte ses fruits

L’Oriental, grâce à une vision stratégique claire et un engagement collectif, se positionne comme un pôle de développement clé au Maroc. La combinaison d’une gouvernance efficace, d’infrastructures modernes, d’un tissu économique diversifié et d’un capital humain dynamique fait de cette région un modèle de développement intégré, prêt à relever les défis futurs avec succès. Décryptage…

Au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et du Maghreb, la région de l’Oriental se distingue par un essor dynamique, nourri par des initiatives stratégiques ambitieuses et un engagement constant pour le développement durable.

Il y a près de deux décennies, le Roi Mohammed VI initiait une transformation en profondeur de cette région à travers l’Initiative Royale de Développement de l’Oriental. Aujourd’hui, les fruits de cette vision se concrétisent, positionnant l’Oriental comme un pôle économique incontournable du Royaume.

La gouvernance, clé de voute du développement

Le parcours de l’Oriental sur le chemin de développement obéit à une logique de gouvernance structurée entre les forces vives de la région, faisant ainsi de son avenir une priorité absolue. Cette gouvernance implique des acteurs gouvernementaux, tels que le Centre régional d’investissement (CRI) pour la promotion de l’investissement, les collectivités locales, le Conseil de la Région et l’administration territoriale.

Fidèle au processus stratégique de la régionalisation avancée, cette dynamique collaborative est guidée par le nouveau Programme de développement régional (PDR) 2022-2027, qui incarne le rôle d’un schéma directeur du développement durable et de l’attractivité de la région, ainsi que le Schéma régional de l’aménagement du territoire (SRAT) à l’horizon 2045, tous deux conçus conformément aux ambitions du Nouveau modèle de développement.

En matière d’investissement, les entreprises et porteurs de projets d’ici et d’au-delà comptent sur un climat d’affaires de plus en plus accueillant facilité par l’action du CRI. Renforcé par la réforme actée par la loi 47-18, puis celle n°22.24, le CRI tourne désormais à plein régime pour simplifier le parcours de l’investisseur et renforcer l’offre « Oriental ».

Connectivité nationale et internationale

Pour honorer son défi, l’Oriental compte sur des investissements stratégiques et des projets de développement structurants, au centre desquels le Port Nador West Med occupe une place primordiale. Ce hub industrialo-portuaire du bassin méditerranéen, dont la mise sur pied arrive à des étapes très avancées, fait d’ores et déjà de la région un vecteur d’activité économique d’envergure.

Avec ses zones industrielles, logistiques et de services, ses terminaux à conteneurs et à hydrocarbures et ses autres installations de pointe, cet écosystème maritime ambitionne de se porter concurrent aux autres points focaux du détroit méditerranéen, à savoir le port d’Algésiras et celui de Valence.

En deçà des rivages, la rénovation des infrastructures de transport a permis de faire de l’Oriental une région pleinement intégrée dans les axes de connectivités nationaux, lui conférant une liaison améliorée avec les régions limitrophes, en particulier celles de TangerTétouan-Hoceima et de Fès-Meknès.

Cette amélioration s’est matérialisée par la mise en service du tronçon autoroutier Fès-Oujda, de la voie expresse Oujda-Nador ou encore de la Rocade méditerranéenne, qui dessert plus de 200 km de plages et relie 8 villes, de Saïdia à Tanger.

Aujourd’hui, le réseau routier de l’Oriental est 3e à l’échelle nationale avec 5.787 km de chaussée, et sera amélioré par la construction en cours de l’autoroute Guercif-Nador, dont les 104 km de longueur permettront de relier la ville de Nador et le nouveau port de Nador West Med au réseau autoroutier national. Cette impulsion n’a pas ménagé les voies ferrées, qui couvrent désormais 663 km de trajet, suite à l’extension de la ligne Taourirt-Nador en 2009.

En tant que composante essentielle des chaînes logistiques, l’infrastructure ferroviaire de la Région s’efforce d’accompagner d’autres chantiers, à l’image de l’extension thermique de Jerada (ONEE), garantissant avec succès le transfert annuel d’un million de tonnes de charbon depuis le port de Nador. Cette redynamisation des infrastructures a permis de positionner l’Oriental dans le viseur des investisseurs nationaux et étrangers.

C’est le cas du géant chinois Aeolon, spécialisé dans la production de pales éoliennes, qui prévoit son ouverture pour janvier 2025 dans la zone d’accélération industrielle de Nador West Med. Avec un investissement qui s’élève à environ 220 millions d’euros, le projet ambitionne la création de 3.300 emplois locaux, tout en participant au renforcement de l’industrie énergétique au Maroc.

Sur le chemin de la prospérité économique…

Dans la région de l’Oriental, l’offre d’investissement se distingue par sa diversité, reposant sur une approche de développement multisectorielle. Traditionnellement, le secteur tertiaire est un champion de la production de la richesse dans l’Oriental, contribuant en 2018 à plus de 47,5% du total du PIB régional.

Dans ce cadre, les 18.470 points de vente, 80 souks hebdomadaires et 22 grandes ou moyennes surfaces de vente, auxquels s’ajoutent 6 zones commerciales et marchés et 7 pôles commerciaux urbains à Nador, ne font pas craindre sur la stimulation du secteur marchand. Caractérisé par un recul de l’informel de nos jours, le commerce profite également des flux générés par le tourisme.

La région séduit par sa richesse naturelle et culturelle variée, tandis que les efforts de gouvernance, de facilitation de l’accessibilité logistique, ainsi que de l’attractivité foncière et financière, en font une terre fertile pour l’investissement, notamment chezes MRE. Sous un autre angle, l’Oriental, qui a réussi à s’imposer grâce à une infrastructure alignée sur les standards internationaux, animée par une stratégie industrielle visant à mettre en place un pôle Méditerranée-Est(Med-Est), est apte à compléter l’action du pôle TangerMed. Cette perspective découle du Programme de développement industriel pour la région de l’Oriental (PDIRO), lancé en 2005.

Outre les structures adossées au Port Nador West Med, l’Oriental est doté actuellement de 13 espaces d’accueil industriels, qui permettent d’héberger des projets prometteurs, forts générateurs d’emploi. De la Technopole d’Oujda au parc industriel de Selouane, une diversité d’entreprises de différentes gammes s’installe sur une superficie totale de 500 hectares, dont plus de la moitié a été réaménagée entre 2011 et 2021.

Parmi ces entreprises, les groupes dédiés à l’offshoring et le Digital, tels que SII, TESSI ou encore Intelcia, tiennent une place de choix. Par ailleurs, le potentiel de la province de Berkane en ressources hydrauliques, conjugué à ses sols fertiles élargis, permettent à la Région de s’engager dans une variété de cultures.

La province, forte de 39.703 hectares en terres irriguées et plus de 34 unités industrielles agroalimentaires, fait de ce secteur le principal contributeur au chiffre d’affaires à l’export de la Région, avec un pourcentage de 93% en 2019, soit 3,72 milliards de dirhams. À son tour, l’aquaculture et la pêche permettent de diversifier l’économie locale et réduire la dépendance aux importations.

Le capital humain, un atout fondamental

Estimés à plus de 2,4 millions, soit à peu près 7% de la population nationale, les habitants de l’Oriental sont une préoccupation majeure des actions découlant de l’INDH (Initiative Nationale de Développement Humain). Ce capital humain est boosté par une compétence multisectorielle, forgée dans une diversité d’établissements. L’Oriental compte, entre autres, une Université de renom, composée de 5 facultés et 4 écoles, ainsi que 36 établissements de l’OFPPT, où une soixantaine de métiers sont inculqués aux étudiants.

Ces institutions font de la recherche scientifique un cheval de bataille. En vue de promouvoir cet axe, l’Université Mohamed Premier d’Oujda a conclu, rien qu’en 2023: 13 conventions au niveau national (notamment avec le Conseil de la région, l’Agence de développement et le CRI) et 7 conventions à l’échelle internationale (particulièrement avec des universités).

 

Source : leseco

Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, a adressé, lundi, un Discours à Son peuple fidèle à l’occasion du 25ème anniversaire de l’accession du Souverain au Trône de Ses glorieux Ancêtres.

« Louange à Dieu, Prière et salut sur le Prophète, Sa famille et Ses compagnons.

Cher peuple,

C’est avec une immense fierté que nous commémorons aujourd’hui le vingt-cinquième anniversaire de Notre Accession au Trône.

Nous rendons grâce à Dieu pour les nombreux acquis que Nous avons accumulés au fil de ces années et pour les multiples réalisations que Nous avons accomplies en matière de réformes politiques et institutionnelles et en ce qui concerne la consolidation de l’identité marocaine.

Nous avons également lancé bon nombre de projets économiques et développementaux et de programmes sociaux qui visent à garantir la cohésion sociale et à assurer l’accès des citoyens aux services de base.

Nous nous sommes en outre attaché à consacrer l’intangibilité de l’intégrité territoriale et à conforter la place du Maroc en tant qu’acteur influent et partenaire responsable et fiable aux niveaux régional et international.

Cher peuple,

Certes, ce que Nous avons d’ores et déjà réalisé nous donne de l’assurance pour aborder l’avenir avec optimisme.

Mais les défis auxquels est confronté notre pays nous commandent de redoubler d’efforts et de vigilance, de concevoir des solutions innovantes, de subordonner les modèles de gestion aux  règles de bonne gouvernance.

L’un de ces défis majeurs est la problématique de l’eau, qui ne cesse de se complexifier du fait de la sécheresse, de l’impact du changement climatique et de la croissance naturelle de la demande. Cette situation est également imputable au retard accusé dans la réalisation de certains projets programmés dans le cadre de la politique de l’eau.

De fait, six années consécutives de sécheresse ont profondément affecté les réserves hydriques et les eaux souterraines, rendant la situation hydrique plus précaire et plus complexe.

Pour faire face à ces conditions dont pâtissent de nombreuses régions, surtout en milieu rural, Nous avons donné Nos Directives aux autorités compétentes pour qu’elles prennent les mesures urgentes et novatrices nécessaires afin de prévenir la pénurie d’eau.

De plus, Nous n’avons eu de cesse de souligner la nécessité d’une mise en œuvre optimale des différentes composantes du Programme national pour l’approvisionnement en eau potable et l’irrigation 2020-2027, lequel a contribué, par la grâce de Dieu, à atténuer la gravité de la situation hydrique.

Vu l’accroissement des besoins et des contraintes, Nous insistons sur l’impératif d’une mise à jour continue des leviers de la politique nationale de l’eau et sur la définition d’un objectif stratégique, quelles que soient les circonstances: garantir l’eau potable à tous les citoyens et couvrir 80% au moins des besoins d’irrigation sur tout le territoire national.

A cet égard, il est indispensable de parachever le programme de construction des barrages, en donnant la priorité aux projets programmés dans les régions connaissant d’importantes précipitations.

En accord avec Notre Vision stratégique volontariste et ambitieuse, Nous appelons à accélérer la réalisation des grands projets de transfert d’eau entre les bassins hydrauliques, en assurant la connexion entre le bassin de Oued Laou-Larache et Loukous et celui de Oued Oum Er-Rbia, en passant par les bassins Oued Sebou et Bouregreg.

Ces projets permettront l’exploitation d’un milliard de mètres cubes d’eau qui se perdaient dans la mer et garantiront une répartition spatiale équilibrée des ressources hydriques nationales.

Par ailleurs, la réalisation des stations de dessalement de l’eau de mer doit être accélérée, selon le programme arrêté à cet effet pour assurer la mobilisation annuelle de plus de 1,7 milliard de mètres cubes.

À l’horizon 2030, le Maroc pourra ainsi couvrir plus de la moitié de ses besoins en eau potable à partir de ces stations, irriguer d’importantes superficies agricoles et renforcer de cette manière sa sécurité alimentaire.

C’est le cas de la station de dessalement de Casablanca, le plus grand projet du genre en Afrique et la deuxième installation au monde qui sera alimentée à 100% en énergie propre.

Le plus grand défi reste la réalisation des stations programmées et des projets d’énergies renouvelables y afférents, dans les délais fixés et sans aucun retard.

Pour produire de l’eau, les stations de dessalement doivent être alimentées avec de l’énergie propre. C’est pourquoi il faut accélérer la réalisation du projet d’interconnexion électrique qui vise à acheminer l’énergie renouvelable, à partir des Provinces du sud, vers le Centre et le Nord.

A cet égard, Nous appelons au développement d’une industrie nationale de dessalement de l’eau, à la création de filières de formation d’ingénieurs et de techniciens spécialisés, à l’encouragement de la constitution d’entreprises nationales spécialisées dans la réalisation et l’entretien des stations de dessalement.

A ce propos, Nous tenons à souligner de nouveau qu’aucune négligence, aucun retard, aucune mauvaise gestion ne sont tolérés dans une question aussi cruciale que l’eau.

Cher peuple,

Eu égard aux efforts déployés pour assurer l’accès de tous à l’eau, nous devons nous dire la stricte vérité au sujet de la rationalisation de l’utilisation de l’eau : il est, en effet, totalement insensé de dépenser des dizaines de milliards pour la mobilisation des ressources hydriques alors que des formes de gaspillage et de mésusage de l’eau persistent.

De fait, la préservation de l’eau est une responsabilité nationale qui engage toutes les institutions et tous les acteurs. Ce devoir incombe également à tous les citoyens.

A cet égard, Nous appelons les autorités compétentes à plus de fermeté dans la protection du domaine public hydraulique, à l’opérationnalisation de la police de l’eau, à la lutte contre le phénomène d’exploitation abusive et de pompage anarchique des eaux.

De même, outre la généralisation de l’irrigation goutte-à-goutte, Nous appelons énergiquement à davantage de coordination et de cohérence entre la politique hydrique et la politique agricole, surtout pendant les périodes de pénurie.

Dans le même cadre, Nous donnons Nos orientations pour l’adoption d’un programme plus ambitieux de traitement et de réutilisation des eaux. De fait, les volumes ainsi traités peuvent représenter une source importante pour couvrir les besoins des secteurs de l’irrigation, de l’industrie et d’autres activités.

Enfin, Nous tenons à souligner la nécessité d’encourager l’innovation dans le domaine de gestion de l’eau et de mettre à profit les nouvelles technologies y afférentes.

S’agissant des provinces du Sud du Royaume, force est de constater que les stations de dessalement réalisées ont contribué à insuffler une forte impulsion au développement socio-économique de la région.

Aussi, Nous orientons vers l’extension de la station de Dakhla et le relèvement futur de la capacité de production des autres stations. Pour cela, il convient d’exploiter le grand potentiel en énergies propres que recèlent ces provinces afin de satisfaire les besoins des populations et répondre aux exigences des secteurs productifs comme l’agriculture, le tourisme, l’industrie et bien d’autres filières.

Cher peuple,

L’intérêt que Nous attachons aux affaires internes de notre pays ne saurait Nous détourner de la tragédie du peuple palestinien frère.

Aussi, en Notre qualité de Président du Comité Al-Qods, Nous avons œuvré à l’ouverture d’une voie inédite pour acheminer des aides alimentaires et médicales urgentes à nos frères à Gaza.

Avec le même engagement responsable, Nous continuons à appuyer les initiatives constructives visant à trouver des solutions pratiques pour la conclusion d’un cessez-le-feu concret et durable et le redressement de la situation humanitaire.

De plus, l’aggravation de la situation dans la région exige de sortir de la logique de gestion de crise en faveur de la recherche d’une solution définitive à ce conflit, selon l’optique suivante :

Premièrement : Si parvenir à la cessation des hostilités à Gaza est une priorité urgente, ceci doit se faire en parallèle avec l’ouverture d’un horizon politique susceptible d’instaurer une paix juste et durable dans la région.

Deuxièmement : Le recours aux négociations pour ressusciter le processus de paix entre les parties palestinienne et israélienne impose de barrer la route aux extrémistes de tous bords.

Troisièmement : La sécurité et la stabilité ne seront totalement insaturées dans la région que si cette dynamique est inscrite dans le cadre de la Solution à deux Etats, aux termes de laquelle Gaza est partie intégrante des territoires de l’Etat palestinien indépendant, avec Al-Qods Oriental comme capitale.

Cher peuple,

Concourir à l’essor de la Nation, à la défense de ses intérêts supérieurs et de ses Causes justes est une responsabilité qui échoit à l’ensemble des citoyennes et des citoyens.

A ce propos, Nous tenons à exprimer la fierté que Nous inspirent les efforts déployés par toutes les forces vives de la Nation et les acteurs nationaux, publics et privés, pour assurer au pays progrès et développement.

C’est aussi l’occasion pour Nous de rendre un hommage particulier à Nos Forces Armées Royales, à la Gendarmerie Royale, à l’Administration territoriale, à la Sûreté nationale, aux Forces Auxiliaires et à la Protection civile, toutes composantes confondues, pour leur mobilisation constante, sous Notre commandement, à défendre l’unité nationale et à préserver la sécurité et la stabilité du pays.

A cet égard, Nous nous recueillons avec ferveur à la mémoire des valeureux martyrs de la Nation, au premier rang desquels Notre Auguste Grand-Père, feu Sa Majesté le Roi Mohammed V et Notre Illustre Père, feu Sa Majesté le Roi Hassan II, que Dieu les ait en Sa sainte miséricorde.

Pour conclure, il n’y a rien de mieux qu’un verset du Saint-Coran où Dieu décrète : «Dieu a fait descendre du ciel une eau par laquelle Il fait revivre la terre après sa mort ». Véridique est la parole de Dieu.

Wassalamou alaikoum wa rahmatoullah wa barakatouh ».

SIEL-2024 : La ville de Nador incarne actuellement une vision d’un Maroc moderne et tourné vers l’excellence (DG de l’agence de l’Oriental)

Rabat – La ville de Nador incarne actuellement une vision d’un Maroc moderne, dynamique et tourné vers l’excellence, a indiqué lundi à Rabat, le directeur général de l’agence de développement de l’Oriental, Mohammed Mbarki, lors d’une rencontre dédiée à la présentation du dernier ouvrage de l’Agence intitulé “Nador, un Maroc gagnant”.

Intervenant dans le cadre de l’événement “Nouvelles parutions” à l’occasion du 29ème Salon international de l’édition et du livre (SIEL), M. Mbarki a souligné que cet ouvrage met en lumière les potentialités de cette ville en explorant les chantiers majeurs de développement en cours, dans le sillage de l’Initiative Royale pour le Développement de l’Oriental énoncée lors du discours Royal à Oujda le 18 mars 2003.

Disponible en quatre langues (arabe, amazigh, français et espagnol), ce beau livre révèle les trésors cachés de Nador, en braquant les projecteurs sur cette ville qui regorge d’énormes potentialités, avec à la clé une évolution remarquable au cours de la dernière décennie, a-t-il souligné.

“Cette ville, restée peu connue pendant longtemps, peut désormais se présenter au monde comme étant un lieu plein d’avenir”, a-t-il relevé, rappelant son rôle important dans le développement économique du pays.

A travers une approche anthropologique ayant apporté nombre de découvertes, le livre retrace l’histoire de la région, et évoque la situation actuelle ainsi que les perspectives d’avenir, à la faveur d’une véritable volonté d’approfondir l’action de recherche et de valorisation du patrimoine archéologique.

En plus de mettre en avant les richesses naturelles et les potentialités économiques, l’ouvrage invite le lecteur à une immersion dans la richesse du patrimoine culturel de Nador : poterie féminine rurale, bijoux rifains etc, tout en mettant l’accent sur les caractéristiques uniques de l’habillement, contribuant ainsi à préserver la mémoire collective.

A l’instar des éditions précédentes, le programme culturel du SIEL, qui offre un large choix d’activités réunissant des auteurs, des penseurs et des créateurs marocains et étrangers, vient confirmer la vocation du Maroc comme pays de rencontres, de dialogue et d’échanges culturels.

Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, la 29ème édition du SIEL (09-19 mai) connaît la participation de 743 exposants représentant 48 pays, avec comme invitée d’honneur l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).

 

Source : Map

Salon maghrébin du livre à Oujda : le best of de la 4e édition

La 4e édition du Salon maghrébin du livre qui s’est déroulée à Oujda, du 17 au 21 avril, a marqué un tournant majeur dans la vie culturelle de la capitale de l’Oriental. Elle a permis son rayonnement à l’international via l’afflux important d’éditeurs, de libraires, d’auteurs et de chercheurs maghrébins et étrangers. Retour sur les moments forts de cette édition.

La 4e édition de «Lettres du Maghreb», le Salon international maghrébin du livre, a enregistré la participation de 200 exposants et de 100 intervenants provenant de 18 pays. La programmation proposait aussi 19 tables rondes, 3 hommages et 20 signatures de livres. Ayant pour thématique principale :
«L’écriture et le temps», plusieurs panels du Salon ont scruté les divers styles d’écriture qui marquent le temps.

Débats riches
À l’ouverture de l’évènement le 17 avril, Jalil Bennani, commissaire du Salon, a évoqué la vocation maghrébine de la ville d’Oujda en indiquant l’ambition du Salon de «porter une réflexion à l’international». S’exprimant sur la thématique principale de cette édition, «L’écriture et le temps», Jalil Bennani a souligné que «le temps influe sur l’écriture» et que les deux notions étaient indissociables.

D’ailleurs, pour lui «l’écriture porte la marque du temps». Les panels organisés tout au long de cette édition en ont constitué le fer de lance, avec des thèmes qui interrogent les défis socioculturels contemporains. Ces tables rondes ont illuminé ce salon international grâce notamment aux interventions d’éminents intellectuels : Driss El Yazami (Maroc), Lamia Berrada-Berca (Maroc), Pierre Chopinaud (France), Sami Tchak (Togo) Bado Ndoye (Sénégal), Jean-Pierre Elong Mbassi (Cameroun), Elvis Ntambua Mampuele (Congo)… Débattant de la problématique contemporaine de l’influence de la numérisation sur l’Homme et l’écriture, le panel intitulé «La numérisation du monde et la question de l’écriture» a particulièrement captivé l’assistance.

Jean Lassègue, chercheur français en sciences humaines et sociales et membre du Centre national de la recherche scientifique (CNRS), s’est notamment exprimé sur l’avenir de l’écriture dans un contexte d’émergence de l’intelligence artificielle générative. Pour lui, les logiciels ne sauraient remplacer le langage humain. Il explique notamment que notre langage et notre écriture sont liés à des interactions humaines que les systèmes numériques aussi sophistiqués soient-ils ne peuvent engendrer. «L’intention de communication reste notre privilège», souligne Lassègue.

«Certes, l’automatisation de l’écriture et de la langue peut résulter de machines formidables mais ne produisent pas du nouveau au sens d’une parole originale», indique le chercheur français.

Pour sa part, Clarisse Herrenschmidt, archéologue et philologue franco-autrichienne, compare l’écriture numérique à celle automatique des surréalistes. L’historienne de l’Antiquité et linguiste indique que l’écriture numérique s’inscrit dans une histoire de plus de 5.000 ans. Elle explique que la numérisation de l’écriture est démuni d’esprit capable de communiquer des sentiments et des émotions.

Par ailleurs, Andreas Pfeiffer, artiste multimédia et rédacteur en chef du magazine «Sciences et Vie Mac», indique que la numérisation du monde a privé l’homme de son intimité la plus intense. Il met en exergue l’effet des réseaux sociaux dans la banalisation du corps ou encore le rôle des moteurs de recherche dans la mise à nu de la sexualité des millions d’internautes à travers le monde.

Hommages
Parmi les moments forts qui ont conféré à cette édition un caractère à la fois spirituel et historique, l’hommage posthume rendu par le Salon au célèbre éditeur Abdelkader Retnani, dans la soirée du 18 avril, au sein de l’une des salles de la Bibliothèque régionale d’Oujda, qui porte désormais son nom. Un film documentaire relatant le parcours exceptionnel de l’éditeur a été projeté en ouverture de l’événement.

Lors de son allocution, Mouaad Jamai, wali de l’Oriental, a salué le grand dévouement du défunt pour le rayonnement de la culture au Maroc et dans le reste de l’Afrique tout en rappelant son amour pour le club du Raja de Casablanca dont il a été le président pendant plusieurs années.

Pour sa part, Mohammed Mbarki, directeur général de l’Agence de l’Oriental, a rappelé les efforts entrepris par feu Abdelkader Retnani pour la création du Salon maghrébin du livre, notamment pour le doter du caractère international. Indiquant qu’il n’est pas «facile d’être le fils de Abdelkader Retnani», Yacine, de son côté, a eu les larmes aux yeux en évoquant le lourd héritage culturel légué par son père.

À cette occasion, il a annoncé la sortie du dernier beau-livre signé par l’éditeur, portant sur la «Marche verte» en quatre langues : français, anglais, espagnol et en arabe. Il a aussi annoncé que la maison d’édition La Croisée des chemins allait offrir l’intégralité de son catalogue à la Bibliothèque régionale d’Oujda. Driss El Yazami, pour sa part, n’a pas manqué de souligner que le défunt ne concevait pas la culture comme un complément, mais plutôt comme une nécessité.

Pour rappel, Abdelkader Retnani est né le 31 juillet 1945 à Casablanca et est décédé le 14 novembre 2023. Après des études en gestion et sciences politiques, il s’est orienté vers l’édition et devient consultant pour de nombreux organismes internationaux comme l’Agence inter-gouvernementale de la francophonie et l’UNESCO. Il a été décoré par feu Sa Majesté Hassan II du Ouissam Alaouite en 1993 et a reçu la Légion d’honneur de la République française en 2013. Retnani a édité plus de 250 livres sur le patrimoine et 2.500 romans et essais.

Cette édition a également rendu un hommage posthume à l’écrivaine et journaliste marocaine Amina Al-Louh (1926-2015), le 19 avril, au «Café littéraire» du Salon. L’auteure de La Reine Khenatha, épouse de Mawla Ismail, avait remporté le «Prix Maroc de littérature» en 1954. Ont notamment pris part à cet hommage les libraires Najat El Mrini et Hasnaa Daoud, ainsi qu’une pléiade d’intellectuels et d’auteurs marocains et maghrébins.

Source : leseco

Plus de 50.000 visiteurs au 4e Salon maghrébin du livre d’Oujda

La 4ème édition du Salon maghrébin du livre « Lettres du Maghreb » a attiré plus de 50.000 visiteurs, dont 6.000 enfants, a annoncé, dimanche à Oujda, le directeur du pôle de développement de l’Agence de développement de la région de l’Oriental, El Kébir Hannou.

Lors d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan de cette 4ème édition du Salon maghrébin du livre (17-21 avril), M. Hannou a indiqué que l’édition de cette année a drainé un nombre record de visiteurs par rapport à l’édition précédente de 2019 (environ 40.000).

En outre, il a relevé la participation de plus de 71 intellectuels marocains et étrangers à 19 tables rondes, 51 exposants, dont 31 éditeurs officiels de Casablanca, Rabat, Marrakech, Fès et Tanger, ainsi que 20 institutions publiques éditrices de publications et rapports officiels.

S’agissant des activités “Hors les murs”, il a précisé qu’elles comprenaient trois ateliers à l’Université Mohammed I avec la participation de 4 experts, 3 réunions au lycée Omar Ben Abdel Aziz et 3 conférences à la prison locale d’Oujda au profit des détenus.

Lire aussi : L’Écriture et le Temps : Une réflexion au cœur du Salon Maghrébin du Livre

Organisé sous le haut patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, cet événement culturel a été marqué par la tenue de 10 ateliers en faveur des jeunes et 3 pour les enfants dans les domaines de la photographie, de la bande dessinée et des arts plastiques, ainsi que 2 soirées poétiques et une exposition d’arts plastiques, a-t-il ajouté.

Concernant les dédicaces, le représentant de l’Agence de développement de la région de l’Oriental (organisatrice du Salon) a indiqué que plus de 20 dédicaces ont eu lieu dans l’espace du café littéraire par des écrivains et poètes des villes d’Oujda, Nador, Fès et Casablanca, notant que trois personnalités ont été honorées à l’occasion de cette manifestation culturelle.

Lors de la conférence de presse, qui a vu la participation du président du Salon maghrébin du livre, le directeur de l’Agence de développement de l’Orient, Mohamed Mbarki, le président de l’Université Mohamed I, Yassine Zaghloul, et les directeurs du Salon, Jalal Hakmaoui et Jalil Bennani, ont souligné que cette manifestation culturelle a atteint ses objectifs scientifiques et publics grâce à sa programmation générale qui a adopté les standards internationaux, notant que ce succès se traduit par la grande affluence du public au Salon, la qualité du débat et la forte participation à ses rencontres et tables rondes.

Placée sous le thème « L’écriture et le temps », cet événement se propose de renforcer le rayonnement culturel de la ville de Oujda et de la région de l’Oriental. Il se distingue par la participation d’écrivains, de chercheurs, de romanciers, de philosophes et de poètes de pays africains, arabes et européens, permettant à 31 maisons d’éditions marocaines et étrangères de présenter leurs nouvelles publications.

Organisée par l’Agence de développement de l’Oriental, en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, la Wilaya de la Région de l’Oriental, le Conseil Régional, la Commune d’Oujda, l’Université Mohammed I, l’Académie régionale de l’éducation et de la formation, et la Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement préscolaire, cette manifestation culturelle se veut un rendez-vous incontournable pour le dialogue des cultures et des civilisations, où la créativité marocaine rencontre le commun universel pour un avenir où la paix prévaut.

Source : maroc-diplomatique

 

Le 4e Salon maghrébin du livre d’Oujda propose une “programmation innovante” (responsable)

Propos recueillis par: Manal Koubia

Oujda – La 4ème édition du Salon Maghrébin du Livre d’Oujda offre “une programmation innovante” autour d’un thème reflétant l’histoire de cette manifestation littéraire, a souligné mercredi, Mohamed Mbarki, président du Salon.

Dans une déclaration à la MAP en marge de la cérémonie d’ouverture de cet événement, M. Mbarki a relevé que cette nouvelle édition se distingue par l’organisation d’activités “intra-muros”, notant qu’un hommage sera rendu à d’éminentes personnalités nationales, dont feu Abdelkader Retnani, l’un des co-fondateur du Salon, qui s’est notamment illustré par son engagement en faveur de la démocratisation de la littérature au niveau de la région de l’Oriental ainsi qu’au niveau national, et au nom duquel sera baptisée une des salles de la grande Bibliothèque Régionale.

Et de souligner qu’un hommage sera également rendu à feue Amina El Louh, première romancière femme marocaine et à feu Mbarek Lahbil Bekkai, chef du premier gouvernement marocain, a-t-il détaillé.

Par ailleurs, le président du Salon a fait savoir que des activités “Hors les murs” sont également prévues dans des lycées, à l’Université ainsi que dans la prison civile, notant que la population carcérale est “friande de discussions culturelles et intellectuelles”.

S’agissant du thème de cette édition du Salon, M. Mbarki a expliqué que cet évènement a été décidé en 2019, précisant que des éditions qui ne se sont pas tenues ont été préparées durant ces quatre années d’interruption.

“Pendant 4 ans, nous avons organisé des salons différents en fonction du temps”, a-t-il fait remarquer, notant que le Salon s’est interrompu en 2020 jusqu’en 2021 à cause de la pandémie du Covid-19, avec une reprise très lente en 2022 et que l’édition actuelle, initialement prévue en octobre dernier, a dû être reportée en guise de solidarité avec les victimes du séisme d’Al Haouz.

“Durant ces 4 ans d’interruption, nous avons mesuré l’importance du temps et l’importance de l’écriture de ce temps”, a-t-il affirmé, relevant que cette édition du Salon “raconte son histoire”.

Et d’ajouter que cette histoire peut être “rebâtie” et “reconstituée” à travers les différentes étapes, tables rondes et panels prévus pour étudier le problème de la Santé, du numérique, de l’isolement que pouvait provoquer les mesures de protection du Covid, ainsi que des aspects positifs tels que la dématérialisation et l’organisation d’un concours de bande dessinée, où des jeunes ont été appelés à dessiner leurs quartiers et dont les œuvres ont été publiées dans un numéro spécial de la revue “l’Oriental en image”, après la mise en place d’un classement par un jury international de spécialistes.

“Cette 4eme édition du Salon se tient dans un contexte extrêmement favorable et positif sous le Haut patronage de SM”, s’est félicité M. Mbarki, mettant en avant la Haute sollicitude dont SM le Roi Mohammed VI entoure toutes les activités culturelles initiées dans la région de l’Oriental.

Mettant en exergue le caractère riche du programme de cette 4eme édition et les activités destinées à la jeunesse et à  l’enfance, M. Mbarki a précisé que le Salon a veillé, pendant plusieurs mois, à l’organisation avec l’Académie régionale de l’éducation et de la formation d’un concours de lecture à voix haute, en 4 langues (arabe, amazigh, français et anglais) dont les vainqueurs ont été primés lors de la cérémonie d’ouverture.

Par ailleurs, il a indiqué que cette activité a créé “une émulation incroyable parmi les jeunes”, se disant “extrêmement ému” par l’enthousiasme de cette jeunesse qui “venait parler de façon décidée dans toutes les langues du concours”.

“Le Salon va produire à l’avenir beaucoup d’autres choses”, a souligné le Président, affirmant que le Salon œuvre énormément dans le domaine du préscolaire, à travers l’organisation de plusieurs initiatives dont, la distribution et l’achat, en coordination avec l’Académie régionale de l’éducation et de la formation, de 70 tableaux blancs interactifs pour les écoles du monde rural.

Source : mapexpress

Ouverture à Oujda du 4ème Salon maghrébin du livre “Lettres du Maghreb”

Envoyés Spéciaux

Oujda – La 4ème édition du Salon maghrébin du livre “Lettres du Maghreb”, organisée par l’Agence de Développement de l’Oriental en partenariat avec le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, sous le thème “L’écriture et le temps”, s’est ouverte mercredi soir à Oujda.

La cérémonie d’ouverture de cet événement culturel, organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI en partenariat avec la Wilaya de la région de l’Oriental, le Conseil de la région et le conseil de la Commune d’Oujda, l’Université Mohammed 1er, l’Académie régionale de l’éducation et de la formation et la Fondation marocaine pour la promotion de l’enseignement préscolaire, a été rehaussée par la remise des prix aux lauréats du concours de lecture à voix haute, organisé par l’Agence de développement de l’Oriental au profit des élèves des écoles primaires.

Les prix ont été remportés par Aboubakr Tiganimine dans la catégorie éducation inclusive, Douaa Rizki dans la catégorie langue arabe, Yasser Bouhaji (langue française) et Lina Bensaid (langue anglaise).

Dans une allocution lue en son nom par la Secrétaire générale du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication -Département de la Culture, Samira Malizi, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mohammed Mehdi Bensaid, a salué cette manifestation culturelle “qui se distingue par son contenu profond et prometteur”, exprimant ses remerciements aux organisateurs pour “l’intérêt qu’ils portent à la culture, à l’intellect et au livre”.

Le thème “L’écriture et le temps” est un slogan éloquent pour célébrer la culture, “qui dessine les contours de notre relation avec le temps” et les écrits qui protègent la mémoire contre l’oubli, a souligné M. Bensaid.

“L’écriture reste une affaire géographique qui interpelle les cultures, les identités et les aspirations”, a-t-il dit, indiquant que le Salon maghrébin du livre, la ville d’Oujda et la région de l’Oriental, contribuent à la dynamique culturelle du pays en  accueillant nombre de grandes manifestations et d’éminents intellectuels.

Pour sa part, le wali de la région de l’Oriental, gouverneur de la préfecture d’Oujda-Angad, Mouad Jamai, a passé en revue les différentes manifestations culturelles qui se déroulent dans la ville d’Oujda, précisant que cette édition rendra un hommage posthume à Abdelkader Retnani qui avait contribué à la création de ce salon.

De son côté, le président du Salon maghrébin du livre, Mohamed Mbarki, a souligné que l’absence du Salon au cours des quatre dernières années en raison de la pandémie de Covid19 “nous fait prendre conscience de la valeur du temps”, faisant savoir que la 4ème édition de ce salon met en lumière la relation dialectique entre le temps et l’espace.

Organisée jusqu’au 21 avril au Théâtre Mohammed VI ainsi qu’à la Place du 3 Mars, cette manifestation favorise le rayonnement culturel de la ville de Oujda et de la région de l’Oriental et se distingue par la participation d’écrivains, de chercheurs, de romanciers, de philosophes et de poètes de pays africains, arabes et européens, permettant à 31 maisons d’éditions marocaines et étrangères de présenter leurs nouvelles publications.

A l’instar des éditions précédentes, cet événement sera marqué par des cafés littéraires, des ateliers pour les jeunes et les enfants, des soirées poétiques et des activités culturelles “Hors les murs” dans divers espaces de la ville, dans les établissements universitaires et éducatifs ainsi que dans les locaux de la prison civile.

En sus, l’édition se distinguera par une grande exposition d’artistes de la région et du continent africain qui aura lieu à la Galerie d’Arts “Moulay Hassan” sous le thème “L’écriture artistique et le temps”.

Le Salon connaîtra aussi l’organisation de multiples tables rondes en langue arabe, amazighe et française autour de thématiques diverses, notamment “Écrire le temps”, “Le temps de l’Islam”, “Diasporas et migrations”, “La numérisation du monde” et “Décoloniser l’esprit pour décoloniser les savoirs”.