Un beau livre sur les mémoires juives de l’Oriental

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Un beau livre sur les mémoires juives de l’Oriental

A l’origine de l’initiative: l’Agence de l’Oriental et les éditions La Croisée des Chemins. Un beau livre sur «Les Mémoires juives de l’Oriental». Debdou, Figuig, Berkane…dévoilent leur histoire juive.

«Mémoires juives de l’Oriental marocain» est disponible en librairie à partir de 600 DH.

Après l’encyclopédie sur l’histoire des relations entre juifs et musulmans des origines à nos jours, un deuxième ouvrage revient sur les «Mémoires juives de l’Oriental marocain». Il vient d’être publié aux éditions La Croisée des Chemins.

Ce beau livre de plus de 200 pages s’est intéressé, sur la base de photos, témoignages et données historiques, au patrimoine hébraïque dans la région de l’Oriental. «Loin de l’académique et de l’analyse savante, “Mémoires juives de l’Oriental marocain” est avant tout un ouvrage qui raconte la vie, ce n’est pas un livre d’Histoire!

Il s’agit d’enrichir ses souvenirs et de se remémorer des moments heureux», explique Mohamed Mbarki, DG de l’Agence de l’Oriental. L’Agence étant à l’initiative de cet ouvrage collectif, présenté jeudi 23 janvier à la Bibliothèque nationale.

Plus de 20 mois de travail pour la réalisation de ce livre qui a nécessité plusieurs voyages, des recherches et collaborations… «Nos différents axes de recherche se sont situés principalement à Casablanca, Paris, Bruxelles et même à Montréal où un important éditeur nous a soutenu dans ce projet», raconte Abdelkader Retnani, éditeur de l’ouvrage.

D’emblée, le livre nous plonge dans de hauts lieux du judaïsme marocain, notamment Ahfir, Berkane, Figuig… ou encore Debdou. Une petite commune ayant accueilli plus de 150 familles fuyant Séville à l’ère de l’Inquisition. D’ailleurs, la source baptisée AïnChbilia s’y trouve encore comme un rappel de ce que fut l’histoire de la communauté juive, très importante sur place jusqu’aux années 50. Un endroit symbolisant le vivre ensemble, où juifs et musulmans chérissaient les mêmes saints et fréquentaient les mêmes mausolées.

Ainsi, la 1ère ambition de ce livre est de mettre en valeur la fraternité. Et pour mieux porter ce message, l’ouvrage sera traduit en anglais (d’abord), puis en arabe et en amazigh, comme l’explique l’éditeur.

Dès fin février, le musée du judaïsme de Casablanca accueillera une manifestation autour de l’ouvrage qui sera également présenté à Oujda en mars, puis à Paris, à l’occasion du Salon du Livre.

L’émotion était également au rendez-vous lors de la présentation de l’ouvrage à Rabat. André Azoulay a tenu à féliciter le Maroc, cette nation riche de plusieurs civilisations et histoires, qui n’a pas peur de mettre en valeur toutes les facettes de son identité plurielle. «La mémoire juive dans l’Oriental est la moins connue (quoique l’une des plus importantes). Après la parution de ce livre qui contient de grandes histoires, on n’aura plus le droit de dire qu’on ne savait pas», confie le conseiller du Roi qui se félicitait également de l’intérêt croissant des pays arabes pour leur histoire personnelle du judaïsme. Une dynamique initiée par le Maroc selon André Azoulay.

Source : l'Economiste