Technopôle, infrastructures de proximité… Un nouveau souffle pour l’Oriental

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Technopôle, infrastructures de proximité… Un nouveau souffle pour l’Oriental

Quatre mois après sa dernière visite, l’Oriental s’apprête à recevoir une nouvelle fois le Souverain (source l'Economiste). Une nouvelle impulsion qui devrait être insufflée à la région afin d’activer les grands chantiers en cours. Pour rappel, ce ne sont pas moins de 100 milliards de DH qui ont été misés dans l’Oriental afin d’en faire une région attractive à travers de nouvelles infrastructures, mais aussi des projets industriels d’envergure. Si sur le papier, le tableau semble alléchant, la réalité, elle, bute sur les mêmes obstacles rencontrés à travers tout le Maroc. Sans passer par des partenariats public-privé, les grands projets risquent de ne pas porter le développement de cette région. Dégager de nouvelles opportunités de croissance, et dynamiser l’investissement privé dans la région sont aujourd’hui les leviers à activer pour favoriser l’essor de l’Oriental et mettre en place une croissance économique soutenue et durable. Hormis les volets industriels, d’autres actions ont également été initiées concernant des programmes de mise à niveau urbaine, de requalification de quartiers périphériques, ainsi que des programmes de lutte contre l’exclusion et la pauvreté. Le tout ponctué par des programmes de généralisation de l’accès aux services et infrastructures de base. En une décennie, l’Oriental a pulvérisé les records nationaux en matière de connexion aux différents réseaux de services.

L’atout agricole

Mais toutes ces nouvelles dynamiques n’arriveront pas à détrôner les rendements et effets du secteur agricole sur la région. Et pour cause, il assure annuellement pas moins de 32 millions de journées de travail. L’agriculture a souvent été la première ressource de la région en termes de revenus et de création d’emplois. Les terres irriguées à Berkane, Nador ou Taourirt ont assuré à la région une autosuffisance, notamment pour les cultures maraîchères alors que la filière agrumicole avec l’exportation des agrumes ne cesse de conquérir de nouveaux marchés (Russie, Canada et l’Europe). Des exportations qui ont atteint 61.909 tonnes au cours de la saison agricole 2012/2013 (60% d’augmentation par rapport à la campagne précédente). La clémentine représente 83% du volume des exportations. «La campagne agricole 2012/13 s’achève avec un bilan globalement très prometteur pour la région de l’Oriental. Bien évidemment, les conditions climatiques favorables durant cette campagne ont contribué à cette réussite, mais également le travail remarquable mené par la Direction régionale de l’agriculture depuis le début de la campagne agricole» a expliqué à L’Economiste Aziz Bellouti, directeur régional de l’agriculture de l’Oriental. Pour ce qui est du plan Maroc Vert, 8 projets ont été réalisés dans le cadre du plier I d’un montant de 2,8 milliards de DH et 26 projets dans le pilier II d’un montant de 1,34 milliards de DH sont en cours de réalisation ou d’achèvement. Pour 2013/14, de nouveaux projets sont identifiés et seront lancés incessamment. Le secteur agricole procure annuellement en moyenne une valeur brute de la production estimée à 4.960,032 millions de DH, dont 63% en production végétale et 37% en production animale. De même, il assure annuellement l’équivalent de 32,24 millions de journées de travail dont 42% en production végétale, 55% en production animale et 3 % dans l’agro-industrie.

La technopole de Oujda

Ce projet représente un exemple de développement industriel intégré avec 15.000 emplois à terme. Une région ne peut rester tributaire de la production agricole. Elle a besoin d’atouts industriels pour peaufiner sa compétitivité. Aussi, la technopole de Oujda représente-t-elle une zone industrielle qui fait partie des 3 projets de la stratégie Med
Est pour le développement industriel de l’Oriental (technopole d’Oujda, agropole de Berkane et zone industrielle de Nador). La première tranche de 107 ha est achevée (avec une zone PME/PMI, zone industrielle 2e et 3e catégorie et, pour répondre aux besoins de la région en termes de foncier industriel, une zone commerciale de 20 ha et des lots show-rooms). De plus, une Cleantech est opérationnelle, une zone franche d’exportation dédiée aux industries liées aux énergies renouvelables et efficacité énergétique. C’est le positionnement souhaité pour cette zone franche. Une troisième zone est mise en place pour les activités de logistique. La dernière composante est la zone services avec le projet Oujda Shore aux plateaux modulables selon les besoins des entreprises: un bâtiment de 7.500 m2 couvert qui vient d’être achevé et qui sera inauguré incessamment. Idem pour le bâtiment de services qui est achevé pour le siège de la gestion du parc, le guichet unique de la technopole, le business-center et les plateaux bureaux pour les activités de service.
Sur le plan de la commercialisation, 30 projets le sont déjà dont 23 industriels PME/PMI, 6 projets show-rooms et 1 projet sur la zone logistique. Par ailleurs, 10 unités industrielles sont en cours de construction: industrie métallurgique, énergies renouvelables, laboratoires de pièces et contrôle, menuiserie de verre aluminium et bois. Plusieurs unités sont en phase d’équipement avec le démarrage d’activités dans deux mois. Sur le plan de l’emploi, à elles seules, les PME/PMI assureront 1.000 emplois directs avec 240 millions de DH d’investissement. A terme, la technopole ambitionne la création de 15 000 emplois.

Plus de 65 millions de DH pour les sports de proximité

Renforcer, diversifier l’infrastructure et l’offre sportive, procurer aux jeunes des terrains de proximité mais aussi de qualité pour exercer et servir de viviers aux différents clubs sportifs. La finalité étant d’élargir la base des pratiquants en adéquation avec le nombre des habitants. Inconcevable pour une ville de 500.000 habitants de n’avoir que 27.000 licences sportives (dont 2.000 pour filles). Et par souci de gouvernance sportive un siège commun regroupant toutes les ligues vient d’être achevé. Il permettra aux 16 ligues qui encadrent 408 associations sportives au niveau de l’Oriental de mieux s’organiser et de passer à la phase de préparation des athlètes de haut niveau. En parallèle, des centres sportifs vont être créés, à l’instar du centre sportif Al Irfane avec ses 4 terrains de gazon synthétique qui sera opérationnel à partir de ce mois. Il est dédié aux meilleurs pratiquants au niveau des écoles de sports ou des équipes de quartiers. De même, 24 terrains de proximité sont programmés pour 2013: 19 sont déjà opérationnels et les 5 autres le seront d’ici la fin de l’année. Ils s’inscrivent dans le cadre de requalification des quartiers périphériques et la mise à niveau de l’infrastructure sportive urbaine. L’ensemble de ces programmes a nécessité plus de 65 millions de DH.

Source: L'Economiste