*30 millions de DH pour accompagner les porteurs de projets
*Des programmes modulables en fonction du projet
Le Conseil régional de l’Oriental (CRO) vient de lancer un fonds d’aide à l’investissement et la création de l’emploi. Doté de 30 millions de DH, il sera revu à la hausse au cours des prochaines années. L’objectif est de développer la croissance et encourager les porteurs de projets à valeur ajoutée (technique et environnementale) et créateurs d’emplois durables.
Y sont éligibles, les projets dont le montant d’investissement est supérieur ou égal à 1 million de dirhams avec au moins 20 emplois à créer. Les secteurs concernés sont l’agroalimentaire, la logistique, les énergies renouvelables, les secteurs innovants et les services à forte valeur ajoutée. D’autres incitations spécifiques supplémentaires sont prévues dans le cadre de ce dispositif. Le taux et le montant de l’aide sont modulables en fonction du programme d’investissement ainsi que du nombre d’emplois créés sur une durée de 3 ans. Des bonifications seront également octroyées aux projets qui assurent plus de 200 emplois, projets novateurs et respectueux de l’environnement, projets contribuant au développement des écosystèmes, projets employant des personnes à besoins spécifiques et projets employant des cadres lauréats des établissements universitaires.
«Avec le lancement de ce dispositif d’aide à l’investissement, le CRO propose un nouvel instrument de financement destiné aux entreprises et aux porteurs de projets privés articulé autour d’une subvention d’investissement et d’une prime pour la création de l’emploi», précise Abdenbi Bioui, président du CRO. En amont, c’est une nouvelle approche pour créer un cadre cohérent d’intervention et encourager la promotion de l’investissement et de l’emploi dans l’Oriental. «En dépit des grands projets structurants lancés depuis le discours royal historique du 18 mars 2003, l’investissement privé peine à se développer. Plusieurs facteurs expliquent cette inertie, notamment la faible compétitivité et le problème d’accès des PME et TPE au financement et au foncier professionnel», conclut Bioui.
À ces entraves, s’ajoute la faiblesse de l’investissement public, levier des investissements privés et moteur de croissance. Il ne dépasse guerre les 4% par an comparé à l’ensemble des investissements publics engagés ces dernières années. Un désavantage qui impacte négativement l’attractivité de la région qui ne bénéficie d’aucune incitation fiscale. C’est d’ailleurs ce faible niveau d’investissement qui est à l’origine du taux inquiétant du chômage qui dépasse les 20% dans les provinces sud de la région. Incomparable avec la moyenne nationale qui était de 9,9% pour l’année 2015.
Source : L'économiste