Les souks de l’ancienne médina, nommés communément «souks Bab Sidi Abdelwahab» viennent d’être entièrement réhabilités

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Les souks de l’ancienne médina, nommés communément «souks Bab Sidi Abdelwahab» viennent d’être entièrement réhabilités

Places mythiques, chargées d’histoire pour la ville d’Oujda et ses habitants, les souks de l’ancienne médina, nommés communément «souks Bab Sidi Abdelwahab» viennent d’être entièrement réhabilités.

Ces centres commerciaux qui drainent quotidiennement plus de 200.000 clients, consommateurs ou passagers, ont fait l’objet d’une mise à niveau afin de les organiser et consolider leur attractivité. Une réhabilitation qui a commencé en 2008 mais qui a traîné pendant 5 longues années avant que le centre-ville ne prenne forme et soit enfin ouvert à l’activité commerciale, le 18 mai dernier. Le suivi permanent de l’actuel wali de la région Mohammed Mhidia y est pour beaucoup. Ce qui a permis aux chantiers d’être finalement achevés.

La réhabilitation de la place de Bab Sidi Abdelwahab s’inscrit dans le cadre du projet global de mise à niveau du tissu urbain de la ville millénaire. Un monument qui est à la fois un héritage historique, culturel et patrimonial mais aussi une zone urbaine qui a marqué toutes les politiques urbanistiques d’Oujda. Elle était le lieu par excellence des arts populaires et d’autres spécificités du terroir jusqu’à la fin des années 70. La place des Chikh Tilissani, Abdellah Magana, Mimoune Barida et d’autres maîtres du chant populaire local, qui animaient à longueur de journées, des spectacles musicaux ou récits narratifs avec tout le charme féerique des grands conteurs et musiciens traditionnels. Un théâtre en plein air et haut lieu touristique avec des animations assurées par des danseurs populaires, dresseurs de singes, charmeurs de serpents, artistes plasticiens ambulants. Une alternative pour permettre à plusieurs artistes de retrouver dans cette place les éléments propices à toute créativité intuitive et à la reconnaissance de leur génie enchanteur. Une place à forte charge culturelle, célèbre par son caractère populaire qui déborde de convivialité et qui grouille d’activité ne peut être zappée par les politiques du développement des territoires. L’objectif de cette réhabilitation générale étant d’ériger la capitale de l’Oriental en locomotive de croissance. A cet effet, un budget global de 130 millions de DH a été réservé pour le réaménagement de ces souks avec une contribution de 50 % du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville. La wilaya de la région, la commune urbaine et les bénéficiaires ont souscrit à mesure de 20 millions de DH, 15 millions de DH et 45 millions de DH. Un financement qui a servi à la rénovation de 764 commerces concernant un marché de légumes (242 boutiques) et «Souq Tanja» (522 boutiques). L’objectif exprimé par l’ensemble des intervenants étant de réorganiser tous les circuits commerciaux de cette place, de les loger dans des conditions décentes sur des bases qui assurent hygiène et sécurité et qui permettent à ces activités de monter en gamme.

Les commerçants, quoique ravis de leur nouvelle infrastructure, espèrent toutefois que les services de sécurité assumeront leur tâche afin de protéger leur commerce contre toute concurrence déloyale. Notamment des «ferrachas» qui squattent la Médina et la rue de Marrakech. Pour rappel, le projet initial de la réhabilitation de cette place prévoyait le réaménagement de la place du Maroc, la muraille sud de Bab Sidi Abdelwaheb avec aménagement de zones vertes autour, construction de «Dar Hirafiyine la maison des artisans, réaménagement de «Souq Tanja» et Souk El Qods, construction d’un nouveau rond-point avec parkings. Certains projets sont tout bonnement passés à la trappe, comme celui de la Maison de l’artisan qui devait jouer le rôle d’interface de toute l’activité artisanale.

Source: L'Economiste