- La région de Mouhoun au Burkina dispose de terrains fertiles, mais n'en exploite que 10%
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Le savoir-faire de l'Oriental, un modèle à exporter
– L’Economiste: Quel est, pour vous, le bénéfice de cette visite dans l’Oriental?
– Sanou Aboubacar: C’est un voyage d’étude et échange d’expériences entre l’Oriental et notre région la Boucle du Mouhoun (Burkina Faso). Un périple qui nous a conduit dans plusieurs localités et villes de cette région pour s’inspirer du modèle de la régionalisation avancée et voir comment on peut initier des programmes de développement commun, spécialement dans le secteur agroalimentaire. Notre délégation se compose de 14 membres (élus locaux, producteurs, transformateurs et présidents de la chambre du commerce, de l’association des éleveurs et quelques coopératives). Des secteurs productifs identiques à ceux qu’on trouve dans l’Oriental. Nos deux régions sont confrontées aux mêmes difficultés mais possèdent des atouts considérables pour lancer des coopérations bénéfiques. Dans ce sens on souhaite bénéficier du savoir-faire des professionnels de la région.
– Quel pourrait être l'impact de la coopération décentralisée sur les relations économiques entre le Burkina-Faso et le Maroc?
– Le Roi du Maroc a fait beaucoup de choses pour mon pays. C’est le cas pour les inondations de 2009 lorsque le Maroc a apporté une aide consistante au Burkina-Faso. Nos relations se renforceront dans le cadre de la coopération Sud-Sud avec multiplication des échanges commerciaux et renforcement de la coopération bilatérale. Le Maroc a gagné en expertise à la faveur d’un capital humain développé. C’est sur cet axe qu’on cherche à travailler davantage. Idem dans le secteur agroalimentaire. Le Maroc est un pays en avance par rapport à mon pays dans ce domaine. D’où la nécessité de consolider cette coopération dans un esprit gagnant-gagnant. On saisit cette occasion pour inviter les investisseurs de l’Oriental et du Maroc à visiter notre région pour lancer des partenariats et fructifier nos échanges.
– Comment décliner les échanges étatiques sur le plan régional?
– Nous espérons bénéficier de l’expérience de l’Oriental pour développer nos coopératives de transformation des produits laitiers, nos coopératives d’élevage et transport de marchandises, les politiques en économie de l’eau pour assurer un développement durable. Notre région est l’une des plus fertiles du Burkina-Faso mais n’exploite que 10% de sa superficie. C’est une région réputée pour sa production en coton, sésame, céréales et noix. C’est dans ces domaines qu’on compte sur le savoir-faire de l’Oriental en matière d’élevage et politiques de valorisation agroalimentaire.
Source : L'économiste